En rentrant dans ma chambre, Unaï m'aborde : « Bonjour ! Ah, mais je t'ai déjà vue, toi ! Tu n'étais pas celle qui a menacé le Shaolin ? Hier?
— En effet tu me connais déjà. Et comme la dernière fois, je ne veux de personne ici. Si tu ne l'avais pas remarqué, je suis sur le point d'entrer dans ma chambre. Alors, adieu. »Et je lui ferme la porte au nez. Wow. Je ne savais pas que les Kuntaï pouvaient être aussi collants.
Mais, bizarrement, j'apprécie le fait qu'il me respecte plus ou moins.
Contrairement à Daëgan.Je prends une douche rapide et chaude, car la saison froide arrive. L'air commence déjà à changer.
Je me change rapidement, mets des habits confortables et fais des étirements. Ça me détend. Puis, je commence à regarder ma main droite.
Il faut que j'aille je ne sais où pour la réparer.Je sors de mes appartements et me cogne contre un torse dur.
Hein?Je cligne des yeux et secoue la tête. Je lève le regard et me retrouve nez à nez avec Unaï.
Encore lui ? Mais qu'est-ce qu'il veut ? Il est resté tout ce temps devant la porte ?
« Pardon. Maintenant, je lâche, si je peux passer, ça se terminera mieux pour toi. Merci.» Et je passe à sa gauche, agilement.
«Hey ! dit-il en me rattrapant, Désolé de te coller comme ça, mais, tu sais, les filles mystérieuse, ça m'intrigue.» Clin d'œil. Il est sérieux ? Je roule les yeux.
Bon, il ne va pas me lâcher, autant en tirer un avantage.
«OK, j'ai compris, tu ne vas pas te barrer. Tu peux au moins me dire où est-ce que je peux réparer mon poignet ? »Unaï hausse les sourcils. Il doit être un peu surpris que je cède si facilement. Mais je suis tellement fatiguée.
«Euh... Je... oui ! Tu veux que je t'y emmène ?
— Non, je rétorque ironiquement, je veux que tu gardes le secret pour bien m'énerver et comme ça je peux t'éventrer. » Le Kuntaï me regarde, perdu. Je me retiens de me taper le front du plat de la main. Il est bête. « Ironie ? Ça existe, tu sais ? Comme le sarcasme ? Oui, j'aimerai que tu m'y emmènes. C'est assez clair comme ça ?
— Euh oui, bien sûr.»Il commence à marcher vers l'aile ouest du monastère. Je le suis.
Le chemin se fait dans le silence. C'est perturbant, surtout venant de la part d'un mec qui ne sait pas se taire.
Je décide donc d'entamer la discussion. Parce qu'ici, ce silence, ne présage rien de bon. Je trouve.
«Et donc, tu t'appelles comment ?
— Unaï. Avec deux points sur le "i". On appelle ça un–
— "I" tréma. Je sais. Je ne suis pas complétement analphabète non plus.
— Ah. Pardon. » Et il se tait. Il aurait au moins pu me demander mon... Ah c'est vrai que j'en ai pas. J'avais oublié.Attends, comment c'est possible ça ? Chez les Paisajanea, je ne l'oubliais jamais. On me le rappelait toujours. Ici, c'est différent. Je suis un peu plus discrète. Enfin, oui. Je reste toujours "La Paisajanea qui a failli tuer Daemon". Mais quand même.
«Paisajanea. Eh-oh! Tu m'écoutes ?» Je cligne des yeux. Hein? Quoi? Unaï s'est arrêté et me parle. Je ne m'étais pas rendue compte. « Désolée, j'étais plongée dans mes pensées. Tu répètes ?
— Oui, ne t'inquiète pas. Je te demandais comment tu t'étais fait ça, dit-il en montrant mon poignet et en continuant la marche.
— Oh, ça. C'était ce matin, à l'entraînement. Je suis tombée.
— Tu t'entraînes ?!
— Ben, oui. Amel l'a dit devant tous les Kuntaï, le jour de mon en... euh, arrivée ici.
— Ah, c'était vrai ? On a tous pensé que c'était une blague. » Une blague ? Vraiment ?
Je ne sais pas si le prendre bien ou mal.
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La Fille sans Nom
FantasíaNous sommes en 3016, à la fin d'une guerre qui a éclaté il y a longtemps. Seuls deux peuples restent debout : les Paisajanea et les Kuntaï. Les plus faibles et les plus forts. Chez les Paisajanea, une jeune fille a développé des capacités qu'aucun P...