La Fille sans Nom

17. Unaï

Je sens une lourde charge dans l'air, avant de me faire expulser en arrière. La magie est tellement puissante que j'arrive à m'écraser contre un mur et le casser à moitié. Je tarde un moment à reprendre mon souffle et recouvrer la vue.  Interloquée, je lève le regard. 

Une boule lumineuse est située au milieu de la pièce. Inaki s'est réveillé, mais il a lui aussi été propulsé dans les airs. Il est addossé au mur qui se situe à l'opposé du mien.  

La lumière est apparue à l'instant et à l'endroit où se sont touchés nos sangs. Où la glace a touché le feu. Je me demandais ce qui allait se passer, mais je ne m'attendais certainement pas à ça. 

Une mare de sang se répand sur le sol, juste en dessous de la source de pouvoir. Puis, elle s'élève et rejoint la magie. Mon regard glisse vers Edana, qui semble tout aussi stupéfaite que moi. 

Soudain, quelque chose change et attire à nouveau mes yeux vers cette chose. Je m'aperçois alors qu'une traînée de ce que je suppose être du sang rouge-orangé s'approche vers moi. 

Je panique. C'est quoi ça ? Non, non, non. Je suis très intolérante à la chaleur. C'est sûrement le sang d'Inaki, le fils du créateur même du feu. 

Ça va être très mauvais. 

Je recule, mais le mur m'empêche d'avancer. Je décide alors de me rouler sur le côté, dans l'intention d'échapper le plus longtemps possible à cette quantité importante de chaleur. 

Mais c'est en vain, car le filet de sang n'a qu'un seul objectif : moi. 

Je décide de laisser tomber. 

Le sang de feu entre par la paume de ma main gauche, où il y a la cicatrice. 

La chaleur se  répand dans mon organisme, douce et, bizarrement, agréable. Ça me calme. Je décide de profiter de la chaleur. 

Puis, tout s'arrête. La lumière, la chaleur, tout. 

Je me redresse, un peu dérangée. C'était quoi ça? Est-ce qu'Amel va m'humilier encore plus ? Oui? J'espère pas. 

Je m'avance vers Inaki, toujours assis contre le mur. 

« Ça va ? 

- Oui, répond mon entraîneur, maintenant oui. Mais depuis quand sais-tu contrôler l'électricité? 

- Depuis toujours. Depuis que mes pouvoirs se sont manifestés. 

-Ah.

- C'était quoi ça ? Le truc de la lumière et tout.» Avant qu'Inaki ne puisse répondre, une voix appartenant à quelqu'un que je DÉTESTE, résonne : « Vos deux sangs possèdent un type de magie ou d'élément. Lors de leur union, vous avez reçu une goutte de sang de chacun dans votre organisme. Vous êtes maintenant plus résistants à la matière de votre adversaire. » 

Daëgan et Azraël sont sortis de l'ombre. Je lève les yeux au ciel. « Oh, merci Monsieur Je-sais-tout-et-je-suis-trop-arrogant-pour-apprécier-les-autres, mais ce n'était pas qu'une seule goutte, parce que moi j'ai reçu toute l'hémorragie de l'oncle de ton supposé "ami" en moi. Et après, je ne t'ai rien demandé, sale fils de-

- Paisajanea, me réprimande Inaki.

- Oui c'est bon j'ai compris. Merci je n'ai pas besoin de parents pour me gronder, j'ai seize T.d.P. » Je roule les yeux. C'est pas possible d'être aussi casse-pieds ! Par contre, j'ai bien vu que Daëgan l'a mal pris quand je l'ai insutlé, lui et sa mère. Écoute, que les Dieux me tuent, j'en ai rien à faire. 

Azraël rit à gorge déployée. Je ne vois pas ce qui le fait rire. Franchement. 

Je leur tourne le dos, me demandant encore ce que je fais dans cette pièce. 

J'arrive dans le couloir des dames. Ma porte est juste incroyable. Complètement défoncée. 

Je prends le battant et le replace correctement. Il retombe. Soudain, quelqu'un dit d'une voix douce, comme du chocolat, grave et profonde :« Besoin d'aide, mademoiselle ? »

Je sursaute et me retourne. Un garçon âgé d'environ 18 T.d.P. s'est approché et me regarde, intrigué et amusé à la fois. Il a les cheveux chataîn clair, les yeux marron foncé, une mâchoire carrée, un nez droit, des lèvres charnues. Au moins, il n'est pas moche. « Auriez-vous perdu votre langue ? Dois-je répeter ? Voul-

- Non merci, ne répète pas. Je ne t'ai pas demandé mon aide. Dégage. » Le gars hausse les sourcils, mais rit et s'en va. Bon, heureusement qu'il est parti. Un problème en moins. 

Je me remets au travail. Je gèle les gonds de la porte, qui tient à orésent. Je me faufile dans mes quartiers et me jette dans mon lit. Je me relève à contre-coeur et tire sur la sonnette. Presque aussitôt, Aideen apparaît. « Comment puis-je vous aider ? Euh, pardon. Comment puis-je t'aider ? 

- Est ce que tu pourras me réveiller 30 minutes avant l'entraînement s'il te plaît ? 

- Bien sûr !

- Merci. »

Aideen part, je me relance dans le lit et sombre dans un sommeil profond et reposant. 

                                                                                ***

Paisajanea! Paisajanea ! 

Hein ? Qui m'appelle ? Je me sens secouée dans tous les sens. 

J'ouvre les yeux et vois le visage d'Aideen penché au dessus de moi. « Paisajanea ! C'est l'heure ! Tu as 30 minutes !»

Je me lève, un peu alarmée. Puis, je me dis que trente minutes c'est pas beaucoup. Je m'assois sur le bord du lit et demande à Aideen : «Merci de me réveiller. Ah, au fait, juste comme ça hein, mais, tu connais un garçon de plus ou moins 18 tdp, châtain, yeux noirs, nez droit, mâchoire carrée... ?
— Euh je... balbutie Aideen, surprise de mon énergie lors de mon réveil, Oui je pense. Il sourit toujours ? Ou presque?
— Oui!
— Ça doit être Unaï. Une vraie plaie, celui-là. Fais attention. Il peut paraître charmant, mais c'est un vrai diable.
— Ah euh oui ok. Merci ? dis-je un peu décontenancée.
— Comment tu le connais ?
— Il m'a parlé. Une vraie plaie, comme tu l'as dit.
— Ne t'approche pas de lui.»

Sur ce, elle me demande l'autorisation de quitter la pièce, ce que je lui accorde. Cette conversation était... Étrange. C'est le moins qu'on puisse dire.
Puis, je me souviens de mon entraînement. Mince ! J'ai déjà perdu 5 minutes !!

Je bondis, pars chercher quelque chose d'adéquat et me brosse les cheveux.

Ma mère disait toujours qu'ils sont magnifiques, tellement ils sont noirs. Moi je trouve ça plutôt encombrant, vu leur longueur.

Je les coiffe, me fais une queue de cheval haute, puis la convertis en tresse. C'est plus pratique.

Je sors de ma chambre et me dirige vers l'aile est de l'entraînement.

J'arrive à la métallurgie. Je déteste cet endroit. Il fait beaucoup trop chaud. Même si aujourd'hui, la chaleur n'est pas tellement écrasante. Je m'en réjouis.

Je croise le metallur, qui est toujours aussi fou que la dernière fois et qui m'indique le chemin à prendre, cette fois-ci.

Je dois prendre de l'élan et sauter pour arriver dans cette tour. Si je tombe, il faut juste que j'attende et quelques secondes plus tard, je suis à nouveau au point de départ.

Je dois m'y reprendre une tonne de fois pour atteindre le bord opposé.

Je pénètre la tour et, soudainement, les lumières disparaissent.

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Salut !
C'est bon pour ce chapitre, j'espère qu'il vous a plu !
Si vous voyez des fautes, dites-le moi svp !!
Merciii :)
L'auteur ;)