Le pacte est scellé w/Charles Leclerc

15. La lutte acharnée

Pov Camille :

Dans un dernier espoir, j'ouvre la fenêtre et crie à l'aide.
Mes pensées me donnent des hauts-le-cœur, quand je pensais que ce voyage me ferait le plus grand bien, je me suis trompée sur toute la ligne.

Prise de peur et d'angoisse je sens la crise arriver.

Soudain, le bruit des coups cesse, remplacé par un silence oppressant. Je retiens mon souffle.

C'est fini, il a du partir.

Mais le soulagement est de courte durée.
Ma porte cède sous les coups violents de Gabriel, il entre dans l'appartement, enragé.

Imaginez que même la porte ne lui résiste pas, alors imaginez maintenant les douleurs sur mon corps...

Je recule, cherchant désespérément une issue, mais me voilà déjà contre le mur.

Gabriel s'approche de plus en plus, une lueur malsaine dans les yeux. Il m'attrape par le bras, ses doigts me serrent si fort qu'ils laissent des marques sur ma peau.

C'est rien, j'ai l'habitude.

Dans ses yeux, je peux lire la rage, cette même rage que je voyais à chaque dispute. Ça ne me fais même plus peur, je connais déjà la suite. Pour être honnête, je ne cherche même plus à me défendre.

Il commence par me crier dessus. Les insultes fusent dans tous les sens.

Je sens sa main se poser sur mon visage, il me crie des mots que je n'arrive pas à comprendre, mon cerveau se déconnecte dans ce genre de moment.

Puis soudain, plus rien.

Qu'est ce qu'il se passe ? C'est pas ça le scénario habituel ? De simples insultes lui ont suffit pour aujourd'hui ?

Je relève enfin les yeux pour affronter les siens mais...il ne me regarde pas.

Soudain, un bruit retentit dans l'appartement. Gabriel se fige, il a l'air surpris.

Puis, une silhouette surgit, le frappant avec une force fulgurante.

CHARLES ???

Son visage est déformé par la colère, ses yeux brûlent d'une détermination incontrôlable.

En un claquement de paupières, les voilà entrain de se battre...c'est un vrai cauchemar.

Un combat s'engage, un combat pour la survie. Les coups s'accumulent, le sang coule, et moi je reste là, impuissante, remplie de terreur face à la violence qui se déroule sous mes yeux.

Comme si ça ne me suffisait pas, il fallait que je répande le mal autour de moi. Charles n'a rien demandé, il m'apportait simplement son aide et le voilà au milieu de cette histoire...

Après une lutte acharnée, dans un dernier effort, Charles réussit à pousser Gabriel, lui criant de s'en aller, mais ce dernier ne fléchit pas face au monégasque, sa détermination est plus forte que jamais.

Les deux garçons s'étaient alors écarté l'un de l'autre. C'est à ce moment là que le regard déchirant de Charles se pose sur le mien.

Mais Gabriel ne comptait pas s'arrêter là.

Alors que je fixait Charles avec une douleur intense, Gabriel donne le coup de trop, Charles se retrouve au sol.

Sans réfléchir, je me précipite vers lui, mes mains tremblantes tentant de stopper le flot de sang qui s'échappe de ses blessures.

Alertée par le voisinage, la police arrive dans mon appartement. Les forces de l'ordre parviennent à maîtriser Gabriel, mais le mal est fait.

Le corps de Charles inconscient, gisant au sol dans une flaque de sang me donne la nausée.

Les pompiers arrivent rapidement. Ils me demandent de m'écarter mais je ne veux plus jamais le laisser partir.

Charles est transporté d'urgence à l'hôpital, sa vie ne tient qu'à un fil. Je me contente simplement de rester à ses côtés, avec ma culpabilité pour seule compagnie.

Le trajet jusqu'à l'hôpital est horrible, la douleur est insupportable et chaque secousse de l'ambulance est un supplice. Mais le pire reste la vision d'horreur qui se trouve en face de moi. Le corps inconscient de Charles branché à toutes sortes de fils.