CHAPITRE V

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R I L E Y

- 7ans plus tôt -

Observant le paysage défilé à travers la fenêtre de la voiture, je ne peux m'empêcher de tenir en place, mes parents à l'avant ne cesse de me répéter de me calmer si je ne veux pas subir de punition trop sévère qui se réfère à l'absence de dessert lors d'un repas.

Nous avons été invités chez les Harris pour un diner, je suis content de pouvoir revoir Elian, je ne l'ai que très peu remarqué, il reste fréquemment à l'écart.

Il est comme un diamant qui craint de recevoir une fissure à la moindre chute.

Cela ne fait que quelques jours que j'ai pu le côtoyer, et je pensais qu'il serait armé d'un bouclier dans la seconde ou je lui aurais adressé la parole, or ce n'est pas du tout le cas.

- Riley ferme la fenêtre on est bientôt arriver. Ordonne mon père d'une voix grave.

J'exécute ses ordres bien que l'air frais de se temps d'été me procure une sensation de liberté inespérée.

La maison d'Elian apparait dans mon champ de vision, elle dégage cet aspect de petite famille niaise dans les clichés américains.

Ce n'est pas la première fois que j'y mets les pieds, et l'intérieur est tout autant moderne et trop parfait pour une famille banale.

Je suis le premier à descendre de la voiture, nous sommes réellement à deux rues de la résidence de la famille d'Elian. Cependant, la distance fut plus grande, étant à mon cours de batterie, il n'implique pas uniquement deux rues de distance.

Je n'ai toujours pas eu l'occasion de jouer avec Elian, je veux qu'il soit mon guitariste.

La famille Harris nous accueille à bras ouverts à tel point que la mère d'Elian se réjouit de me voir en compagnie de mes parents.

- Oh Riley ! Je suis contente de te voir, tu grandis si vite !

Je la salue poliment à la recherche d'Elian dans les parages, lorsque les Harris accueille mes parents je me restreins hâtivement en constatant qu'Elian n'est pas venue me saluer.

C'est comme ça qu'il accueille ses nouveaux amis ? Très bien.

Jetant un dernier coup d'œil à mes parents et au Harris, j'entame une marche dans le long couloir - Qui est possiblement terrifiant la nuit - afin de me rendre dans sa chambre.

Je ne perds pas une seconde de plus lorsque j'ouvre la porte d'emblée n'ayant pas eu le temps de savoir ce que j'allais lui dire.

- Elian !! Sérieux tu-

Je constate que très peu de chose lorsqu'il est surpris de me voir et qu'il me jette je ne sais quoi à la figure en m'ordonnant de fermer les yeux.

Je n'ai pas eu l'occasion de voir quoique ce soit pour comprendre la situation, mais je sens soudainement ses deux mains sur mon torse en train de me pousser en arrière. Ma vision est brouillée par le tissu qu'il m'a lancé en pleine figure et qui semble complétement intact sur mon visage.

Je prends rapidement conscience qu'il est en train de m'expulser de sa chambre. Je pose alors mes deux mains par-dessus les siennes l'empêchant de me pousser davantage hors de la chambre.

Au touché, je peux ressentir sa peau froide et humide, lorsque je glisse mes mains pour les poser sur ses poignets j'heurte des gouttes d'eau sur mon passage.

Mes mains se fondent rapidement avec sa peau clair et son humidité presque agréable. C'est comme si, rien n'était étrange dans nos geste, comme une fusion qu'aucun de nous deux relèvent.

Les ravages de nos cœurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant