Trahie

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Cela faisait déjà deux semaines que la rentré était passée. Tyler m'avait donné rdv dans le parc à côté du lycée. Ça faisait 10 minutes que je l'attendais et je commençais à hésiter à partir.

Tyler : Hey, Hadriane, désolé du retard, j'ai eu un souci en cours de route...

Je me retourne et me retrouve nez à nez avec sa chevelure bouclée.

Hadriane : Pas de souci, de toute façon je suis arrivée en avance.

Nous commençons à marcher le long du chemin.

Tyler : Tu t'es habituée à la ville ?

Je lâche un soupire. Cela fait environ deux semaines que les cours ont commencé et mon mal du pays commence à partir.

Hadriane : Oui, je commence à connaitre les rues...

Tyler : Cool. J'avais peur que tu ne décides de partir, les rues bondées et les soirées n'avaient pas l'air d'être ton kiff.

Hadriane : Non, ne t'inquiètes pas, ça va.

On discute encore un peu jusqu'à arriver à un banc. Je m'assois et bascule ma tête en arrière. Je sens les yeux de Tyler se poser sur moi. Sa manière de me regarder me stress... Je baisse la tête et me tourne vers lui.

Hadriane : Un problème ?

Je n'ai pas le temps de finir ma phras que Tyler s'approche de moi et pose ses lèvres sur les miennes. Mon cerveau met un temps à comprendre ce qu'il se passe. Un sentiment m'empli la bouche, du dégout. Je ne veux pas de ça avec lui.

Je pose les mains sur son torse et le repousse avant de me lever.

Hadriane : Désolé Tyler... Je ne te vois pas comme ça.

Ses yeux me fixent sans comprendre.

Tyler : Quoi ? Tu joues l'allumeuse et puis après tu te défiles quand ça devient trop sérieux ? Tu te prends pour qui...

J'hallucine ! Il vient de me traiter de quoi là ?

Hadriane : Allumeuse tu dits ? Mais qu'est-ce que tu racontes ! Je pensais que tu me voyais juste comme une amie.

Tyler se lève à son tour et me saisit le poignet.

Hadriane : Lâche moi Tyler, tu me fais mal !

Tyler : Hadriane, arrête de faire ta difficile, c'est chiant...

Il se rapproche de moi et je commence à avoir vraiment peur. Je dois faire un effort suprême pour que ma voix ne vrille pas dans les aigus.

Hadriane : Je te dis de me lâcher !

Je vois que je n'arriverais pas à le faire desserrer sa prise autours de mon poignet. Je me mets en appuie sur ma jambe gauche et donne un coup de pied dans son entrejambe avec la droite. Il recule et se plie en deux. Au revoir les futurs enfants... Mon corps réagit au quart de tour et je pars en sprint jusqu'au magasin le plus proche.

Je finis par arriver après plusieurs détours au Casino. Je pousse la porte et respire un grand coup. Je regarde mon poignet et vois une marque rouge sur ma peau. Il ne m'a pas loupé...

Hadriane : Ah putain... Tyler...

Je traverse les différents rayons et m'arrête pour prendre une bouteille d'eau. Je passe à la caisse et paye la femme en échange de la bouteille.

Avant de sortir, je zieute à travers la vitre pour voir s'il n'y a pas Tyler en train de roder dans les parages. Aucun signe de sa chevelure blonde. Je sors et dévisse le bouchon avant de boire à grandes goulées le liquide frais. Je respire enfin.

Je touche ma joue et voit qu'une larme coule.

Puis deux.

Je me sens trahie. En un instant, j'ai pu voir un psychopathe en Tyler. Les marques rouges sur mon poignet s'insinuent dans mon esprit. Il a voulu me faire du mal, il m'a insulté et blessé. Je renifle bruyamment, essayant de calmer ma respiration.

Ma tête finit par rencontrer quelque chose de dur. Je lève les yeux et m'excuse.

Je croise le regard inquiet d'Ethan. Non ! Pourquoi faut-il qu'il me voie dans cet état ?

Ethan : Hadriane ? Ça va ? Pourquoi tu pleures ?

Je passe un rapide coup de main pour balayer mes larmes et détourne la tête.

Hadriane : Ce n'est rien... A demain.

Et sans un mot de plus, je partis en direction de la maison. Cette journée m'avait énervée, j'étais fatiguée et je rêvais plus que de mon lit.

Arrivée chez ma tante, je préviens June que je suis rentrée et chope un paquet de gâteaux dans la cuisine. Monter les marches de l'escalier jusqu'à ma chambre me semble un vrai défi. Je traine des pieds et pousse la porte avant de m'allonger dans mon lit. Je rabats les couvertures jusque sur ma tête et ouvre mon paquet de gâteau. Seul Mickael Jackson, que je mets à fond, est en mesure de m'endormir.

De soigner mon sentiment de trahison.

Nos pas sur la glaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant