Toutes les étoiles dans tes yeux

Chapitre 10

— Cassy ! Tu as bien mis tes valises dans le coffre ?

— Oui maman ! Il manque juste deux trucs !

Je cours dans tous les sens pour attraper mes derniers sacs et je dévale l'escalier pour les poser dans la voiture.

C'est le grand départ, ce soir je suis à Londres.

Devant la maison sont rassemblés mes amis les plus proches, Joseph, Paul, Léna, Yael Bella, Camille et Léo.

Ils me serrent dans leurs bras chacun leur tour et je sens les larmes me monter aux yeux. Je les connais depuis la primaire, au moins, vivre loin d'eux sera étrange.

— Il va falloir y aller sinon tu ne pourras pas passer voir Falakhi.

— On doit juste lui donner quelque chose avant.

Je lève les yeux, surprise.

Paul me tend un paquet emballé dans du papier cadeau avec des petits Pères Noël.

Je suis touchée, les larmes que je retenais depuis tout à l'heure dévalent mes joues mais pour cacher mon émotion je rigole.

— Tu es au courant qu'on est en juillet ? L'emballage n'est pas de saison.

Il rigole a son tour même si je vois ses yeux brillants de larmes.

— Ouvre le au lieu de parler.

Je ne me fais pas prier et déchire le papier.

Le dessin d'un tête de chat doré apparait sur un fond blanc.

Un album photo.

Avec précaution, je l'ouvre.

J'ai l'impression d'avoir remonté le temps, je me vois d'abord âgée d'à peine un an avec Léo, puis je revois la rivière où je jouais en maternelle avec Léo et Léna.

Ensuite, je me vois grandir, à mesure que le temps défile, d'autres nous rejoignent sur les photos jusqu'à une photo qui date de cette été.

On est tous sur des marches, une boisson dans la main en train d'éclater de rire.

Puis, des pages blanches et un message.

"En espérant que tu continueras de le remplir avec tes nouveaux amis."

Je me retiens de fondre en larmes et les serre de toutes mes forces dans mes bras pour un câlin de groupe.

— Merci beaucoup. Je ne sais pas comment vous avez fait mais vous avez trouvé le cadeau parfait.

— C'est Chloé qui nous a aidé.

— Donc c'est à cause de vous qu'elle m'a réveillé ? D'accord, je retiens, sachez que je vous rendrez la pareil.

On rigole tous ensemble, qui sait dans combien de temps nous serons de nouveau tous en semble réuni ?

— Vous me manquez déjà...

Léna me pousse vers la voiture.

— Allez vas-y. Je sais que tu as envie de me voir pleurer toutes les larmes de mon corps et tu t'y prends très bien donc va-t-en si tu ne veux pas que j'inonde ta maison.

Je la regarde en souriant.

— Tu ne peux vraiment pas être sérieuse deux minutes. Sache que toi aussi tu me manqueras.

— Et toi tu vas rater ton train si tu ne te dépêches pas. Donc vas-y.

Elle essuie ses larmes du revers de sa main et me fait un petit signe de main pendant que je monte dans la voiture avec Léo.

Je regarde la route droit devant. Si je jette un coup d'œil en arrière et que je les vois en train de regarder la voiture partir, je n'arriverai plus à tenir.

Au centre équestre, mes parents restent dans la voiture pendant que je marche au pas de course avec mon meilleur ami pour aller voir Falakhi.

Il est dans son box.

— Léo, je te remercie encore d'avoir accepté de t'en occuper, tu me sauve littéralement la vie.

Il sourit et passe sa main dans ses cheveux bruns.

— De rien, c'est normal, même si ton cheval ne vas pas autant apprécier que je m'occupe de lui.

Comme si il avait comprit qu'on parlait de lui, Falakhi souffle bruyamment par les naseaux.

— Tu vas me manquer mon beau. Je vais partir mais je reviendrais juste pour te voir pendant un an. Ensuite je trouverai une solution pour qu'on soit de nouveau ensemble.

Je le regarde et les larmes coulent de nouveau de mes yeux.

— Vous allez tous me manquer, je ne t'oublie pas Falakhi, même si je suis très loin de toi tu restes dans mon cœur.

Je sors l'album de mon sac à dos.

— Regarde, c'est toi et moi. J'en pleins, je vais les imprimer et les afficher dans ma chambre pour avoir l'impression que tu sois toujours avec moi.

Je fouille encore dans mon bazar et fini par en sortir un sachet en papier contenant deux carottes et une pomme.

— Tiens mon grand, c'est pour toi. Je n'ai pas oublié ton estomac en venant.

Je lui tends une carotte et le regarde manger.

— Ne te précipite pas. Tu n'en auras pas beaucoup, il faut savourer.

Je me tourne vers Léo qui attend en retrait et lui fais signe de s'approcher.

— Viens, il faut qu'il s'habitue à toi, donne lui une carotte.

Il prend ce que je lui tends et s'approche tout doucement de Falakhi.

— Je sais que tu ne m'aimes pas mais quand Cassy sera parti, c'est moi qui viendrait m'occuper de toi alors ça serait mieux qu'on s'entende bien pour qu'elle ne s'inquiète pas tout le temps...

Il attrape la carotte du bout des dent et l'avale goulument, puis, comme pour prouver qu'il ne supportait toujours pas mon ami, il tenta de lui mordre l'épaule.

Sa tentative se solda par un échec et par un coup sur les naseaux mais le message était bien passé.

Ça n'allait pas être facile de le faire changer d'avis.

— On passe voir Sylphe ?

J'acquiesce et nous nous mettons en route vers le champs où se trouve ce dernier.

Je lui dis au revoir puis nous faisons demi tour et nous nous dirigeons vers le parking, sur le chemin, nous passons devant le box de mon cheval.

Ce dernier hennit en nous voyant passer sans nous arrêter, et, prise de remors, je fais marche arrière et retourne le voir.

— Tu vas tellement me manquer. Je te promets que je reviendrais dès que je pourrais et que la première chose que je ferais en arrivant à Plestin sera de venir te voir.

Je passe mes bras autours de son encolure et lui fais un câlin, je reste ainsi plus d'une minute.

— Au revoir Falakhi. N'oublies pas que tu es le meilleur et que je t'aime.

Un coup de tonnerre et la pluie se met à tomber.

***

Le coeur de notre petite Cassy se déchire avec son départ....

Pourquoi j'ai choisi de la faire partir déjà ? (bon peut être que mon histoire se base sur le déménagement et que sans lui, il n'y aurait pas d'histoire mais quand même....)

En espérant que vous avez quand même apprécié le chapitre.