— Cassy ! Éteins ton réveil !
C'est l'ordre qu'a crié mon père qui me fait plus émerger que la sonnerie qui fait défiler ma playlist de musiques de films depuis de longues minutes.
Je regarde l'heure sur mon téléphone tout en arrêtant la chanson en cours.
Il est huit heure, j'ai assez de temps pour me préparer et aller convaincre Léo de me suivre.
Une fois prête, je balaye ma chambre du regard pour être sûre de ne rien oublier et mon cœur se serre quand je pose les yeux sur ma boite de pansage qui commence à prendre la poussière.
C'est déjà le 14 juillet, le jours passent à toute allure et mon quotidien est monotone depuis que je ne peux plus faire de ballade et que je suis obligée de faire des valises et de commander des meubles pour ma chambres à Londres.
Selon le vétérinaire, Falakhi souffre d'une inflammation des tendons fléchisseurs. Par chance, elle n'est pas très importante
Il risque de mettre un certain bout de temps à se remettre mais apparemment, comme son inflammation n'est pas très grave, il sera rétabli d'ici environ deux mois.
Donc quand je serai à Londres.
Au fil des jours, j'arrive de moins en moins à me souvenir des raisons qui m'ont poussés à accepter de partir en Angleterre mais comme je me rappelle pourquoi je ne voulais pas rester, je ne dis rien à mes parents.
Je prends mon sac à dos et pars en vélo à la maison de mon meilleur ami.
Tout en pédalant, fredonne les chansons de la série d'animation Spirit avec laquelle je me suis réveillée.
— Je galoperai... en liberté... viens avec moi, oui on y va, ensemble nous allons voyager... je galoperai... en liberté....
Quand j'arrive à ma destination, je m'adosse au muret qui entoure le jardinet à l'avant de la maison en attendant Léo.
Je le connais et je sais que normalement, dans quelques minutes, il va sortir faire son footing du dimanche.
J'ai vu juste.
J'ai à peine eu le temps de mettre la béquille sur mon vélo que la porte s'ouvre, le dévoilant.
Je lui adresse un rictus.
— J'ai failli attendre.
Il me regarde avec étonnement.
— Qu'est ce que tu fais là le matin ?
— J'ai une surprise pour toi. Prends ton vélo, on y va.
Il me regarde, hésitant, mais je sais qu'à l'instant où j'ai prononcé le mot surprise, c'était sûr qu'il allait me suivre.
Après tout, sa curiosité n'a que la mienne pour égale.
Pendant qu'il va à l'abri à vélo pour chercher son deux roues, je rentre dans la maison pour prévenir sa mère qui prépare la table du petit déjeuner que j'amène son fils avec moi pendant un bout de temps animer les activités pour petits de la fête nationale.
Quand il est prêt, je fais exprès de passer par un endroit qu'il ne connait pas pour aller au club afin qu'il ne se doute de rien.
Quand on arrive enfin, il me regarde sans comprendre la raison de notre présence.
— Léo, même si tu ne me le dis pas, je sais qu'il y a quelque chose que tu as envie de faire depuis des années, c'est pour ça que j'ai décidé de t'aider à réaliser ton rêve.
Comme si nous avions répétés la scène, Alice se dirige vers nous à cet instant, un grand sourire au lèvres.
— Vite ! Je ne sais pas ce qu'on fait ici mais à moins que tu ne veuilles écouter ce qu'à fait la voisine de la tante du copain de la fille de la boulangère, on ferait mieux de partir, et vite !
En ne prêtant aucune attention à ses paroles
— Salut ! Heureuse de voir que Cassy a réussi à te convaincre de venir tout en gardant le silence sur la raison pour laquelle elle t'emmenais ici. Je vous emmène avec le camion de transport, j'ai déjà fait monté les poneys dedans, vous n'avez plus qu'à vous y installer.
Léo me regarde maintenant en me fusillant du regard.
Dès que le monitrice part, il s'approche de moi en me regardant d'une manière qui pourrait presque me faire peur.
— Cassy. Tu n'as pas osé j'espère.
— Je ne répondrais pas. Dans tous les cas, tu connais déjà la réponse donc ça sert à rien que je perde dix minutes à essayer de te convaincre que ce n'est pas ça.
Il se passe une main dans les cheveux.
— Il n'y a pas de moyen d'esquiver ça ?
— Aucun. J'ai donné notre parole que nous serions là. Je le fais aussi mais pour m'occuper de la caisse. Ça veut dire que je resterai tranquillement assise pendant que tu feras faire des tours de poneys à des gamins.
Il me jette un regard noir.
— Et en plus tu en es fière ? Il n'y a pas de quoi !
Comme si elle avait senti que j avais besoin d'aide, Alice reviens en trottinant.
— C'est bon ! Tout est prêt, on peut partir !
Le camion possède trois places à l'avant, ce qui nous permet de pouvoir tous nous asseoir sans que l'un de nous ne doive faire le trajet en vélo.
— Il y a deux autres adolescents qui seront là. Si j'ai bien compris, Cassy tiendras la caisse et Léo s'occuperas de faire les tours ?
J'hoche de la tête distraitement tout en regardant par la fenêtre le paysage qui défile.
— Ça te va Léo de faire les balades avec quelqu'un d'autre que Cassy ? Je crois que ça sera Paul et Diana.
Je remarque du coin de l'œil qu'il s'est figé en entendant le dernier prenom prononcé par Alice.
Je fronce les sourcils en voyant sa réaction et je me promets de le questionner dessus plus tard.
— Euh... je préférerais le faire avec Cassy, ça serait possible ?
— Bien sûr ! Cassy tu es d'accord ?
J'acquiesce, trop heureuse à l'idée d'avoir peut être trouvé un moyen de pression à utiliser contre lui pour me rendre compte vraiment de la question qu'on vient de me poser.
— Parfait ! Tout est réglé alors.
Je reprends brusquement conscience, mais, par peur du ridicule, je n'ose pas demander de quoi elle parle.
Dès qu'elle dirige de nouveau toute son attention sur la route, je me penche légèrement vers Léo et essaye de lui parler de la manière la plus inaudible qu'il soit.
— Qu'est ce qui est réglé ? murmuré-je.
Il a un sourire que je ne comprends pas.
— Rien, elle me parlait de la ballade que j'allais faire et elle m'a demandé si ça me dérangeait d'être avec avec Diana et Paul.
Je plisse les yeux, sachant très bien qu'elle m'a posé une question.
Au bour de quelques secondes à le scruter pendant que il affiche un air innocent que je connais bien, je souffle bruyamment en abandonnant.
Je le saurai bien assez tôt après tout.
À ce moment, la monitrice se gare sur le parking devant la mairie.
C'est parti !
***
Voilà enfin un nouveau chapitre !!!! Je sais que ça fait longtemps mais j'ai du mal à avancer sur la suite immédiate.
Ne vous en fait pas, je vous prépare des tas de rebondissements, ça va être super !!
N'hésitez pas à voter et à commenter pour me faire part de vos impression ou pour me signaler des fautes.
Bisous les pastèques !! 🍉🍉🍉
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Toutes les étoiles dans tes yeux
Teen FictionCassy vit en France depuis toujours, mais, le jour où ses parents divorcent, elle est forcée de choisir avec qui elle vivra. Dans la petite ville de Plestin-les-Grèves, en France, avec sa mère ? Ou alors dans la capitale du Royaume-Unis avec son pèr...