Chapitre 8

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Je me réveille en sursaut à cause de la sonnerie de mon téléphone.

Je regarde qui m'appelle.

C'est le téléphone fixe de Chloé.

Pourquoi ne m'appelle-t-elle pas depuis son portable ?

Sachant que elle ne m'appelerait jamais aussi tôt sans raison à moins qu'elle ne soit suicidaire, je décroche.

— Allô ?

— Cassy. J'ai quelque chose d'important à te demander.

— Ne tourne pas autours du pot, dit moi ce qu'il y a.

— Avant toute chose, sache que je ne voulais pas t'appeler maintenant mais que quelqu'un m'agresse, me menace et m'empêche de dormir depuis trente minutes pour que je le fasse.

Je crains le pire.

— Je te previens. Si tu m'as réveillé pour quelque chose de débile, je te rendrai la pareil.

— Bon en fait, qu'est ce que tu aimerais comme cadeau de départ ? Vu que tu déménage bientôt...

Je reste bouche bée.

— C'est pour ça que tu m'as réveillé ?!

— Attends une minute Cassy. Je dois dire un truc à quelqu'un d'autre.

Sa voix se fait plus lointaine comme si elle parlait à quelqu'un depuis un autre téléphone mais je parviens tout de même à comprendre ce qu'elle dit.

— Comment ça je suis trop directe ? Vous me réveillez à six heures pour que j'appelle ma cousine alors que vous auriez pu lui demander en face et maintenant vous vous permettez de me râler dessus ?! Mais vous êtes vraiment culottés !

— Euh... Chloé ? demandé-je soudainement perdue, tu parles à qui ?

— Ah oui pardon Chloé, on m'a appelé sur SnapChat. C'est pour ça que je ne  t'appelle pas depuis mon téléphone.

Elle s'écarte de nouveau de l'appareil.

— Bien sûr que non ! J'ai promis de ne rien dire sur vous, je ne veux pas que vous recommenciez à me harceler ! Laissez juste moi le temps d'avoir sa réponse !

— Euh... Chloé ? Tu appelles qui ? Je veux savoir qui t'as ordonné de me réveiller.

— Personne, personne. Réponds juste à ma question.

— Si tu ne me le dis pas, je vais raccrocher.

— Non ! S'il te plait.

Je ne l'écoute pas et commence le décompte.

— Dix.

Elle ne dis rien.

— Neuf.

— Je ne te laisserai pas le plaisir de me laisser en plan ! C'est moi qui le fait cette fois.

Et sans plus de bavardage, elle raccroche.

J'attends quelques minutes, mais, contrairement à son habitude, elle ne rappelle pas.

Je décide encore de faire le premier pas.

Elle décroche aussitôt comme si elle se tenait à l'affût devant son téléphone.

— Alors je te manquais trop ? demanda-t-elle sur un ton narquois.

J'appuie directement sur la touche rouge.

Mon téléphone sonne juste après.

— Je ne te laisserai pas le plaisir de raccrocher ! Je le ferais avant toi !

Toutes les étoiles dans tes yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant