Chapitre 14

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— Ça te dis de venir en ville with me  and my friends Saturday?

Je fixe Sara, un peu méfiante.

Depuis que nous avons fait un travail en binôme, nous mangeons ensemble à midi et nous discutons un peu, mais rien ne me laissait envisager qu'elle essayerait de m'inclure à son groupe d'amis.

Où est le piège ?

Puis je me force à écarter mes doutes.

Elle est simplement gentille avec moi.

— Oh yes, thank you very much !

— Nice ! Comme tu ne connais pas la ville, on se donne rendez-vous devant la grille du lycée à quatorze heures ?

— Okay.

— And don't forget to take money pour les transports.

— D'accord.

Sara repart, me laissant seule devant la grille du lycée.

Au lieu de partir seule comme à mon habitude, je patiente devant l'établissement.

Aujourd'hui, mon père doit m'amener à la librairie pour que je puisse acheter le dernier tome de ma saga préférée du moment.

Étant donné qu'il n'a pas encore été traduit en français, je l'aurai en avance par rapport à ma cousine.

Je souris à l'idée de lui dévoiler la fin de l'intrigue.

— Cassy !

Je relève brusquement la tête, m'extirpant à contre cœur des limbes de mon esprits.

Je m'avance vers la voiture de mon père et m'installe sur la place passager.

— Hello ! Comment va ma petite fille ?

— I'm fine et toi ?

— Me too.

— Cool. On y va ?

— C'est parti.

Nous roulons pendant une dizaine de minutes avant qu'il ne s'arrête devant une librairie.

— Tu es sûre que tu le veux en anglais ?

— Oui. Sinon je risque d'attendre pendant des mois avant de l'avoir enfin.

Nous entrons dans la boutique et je vois automatiquement le livre que je cherche, bien en vu sur un présentoir.

— Je l'ai ! m'exclamé-je en retournant vers mon père, heureuse d'avoir trouvé le roman que je souhaitais tant avoir.

Nous nous dirigeons vers la caisse en parlant.

— Chloé va tellement m'envier quand elle va savoir que je l'ai eu avant elle !

— Elle ne le prend pas en anglais ?

— Elle dit qu'elle n'arrive pas à tout comprendre. Je vais bien la narguer à Noël.

— En parlant de ça... ta mère voulait te le dire elle même mais j'estime qu'il ne faut pas faire tarder les choses.

Je le fixe, une interrogation dans les yeux tout en tendant mon bien à la vendeuse.

— Comment te le dire... tu ne verras pas ta cousine à Noël.

Je fronce les sourcils.

— Quoi ? Mais je l'ai toujours vu !

— Eh bien pas cette fois, fait-il d'un ton sec.

— Fifty pounds please, dit la dame postée à la caisse du bout des lèvres comme si elle n'osait pas nous interrompre.

— Of course !

Je fixe mon père qui se dérobe à mon regard noir et pince les lèvres pour me retenir devant les autres personne présentes dans la petite boutique.

— On y va Cassy.

Je le suis jusqu'à la voiture, puis, dès que les portières sont fermées je reprends là où nous en étions.

— Qu'est ce qu'il y a ?

— Rien.

— Tu mens.

— Je ne veux pas t'inquiéter.

J'ai un rire sans joie.

— Tu ne veux pas m'inquiéter ? Tu ne veux pas m'inquiéter alors que pendant presque deux ans j'ai vécu dans la même maisons que vous, avec vos disputes incessantes. Si tu ne voulais pas m'inquiéter il fallait peut être y penser avant.

Mon ton est froid et plein de toute la rages accumulée ces derniers temps.

— Qu'est ce qu'il y a ?

Il passe sa main devant son visage, geste qui montre sa nervosité et son malaise.

— Un divorce coûte cher. Tu vas aller passer Noël chez ta mère mais elle n'aura pas les moyens de vous emmener voir sa famille en Écosse.

Je le fusille du regard.

— Donc à cause de toutes vos histoire je ne peux même pas être heureuse ? Je ne peux pas garder un semblant de normalité dans ma vie ? Pourquoi tu ne nous paye pas le trajet toi ? Tu n'as pas de problèmes d'argent, n'est ce pas ?

Il soupire.

— Cassy, la vie n'est pas aussi simple. Il y a des choses que l'on ne peut pas faire même si on a envie.

— Et à ce que je vois il y a aussi des choses que tu ne fais pas même si tu le peux... grommelé-je.

Il ne répond pas à ma provocation. Il sait très bien que cela ne servirait à rien.

— Au fait, est ce que je pourrai sortir avec des amis samedi ou tu ne voudras même pas m'accorder ça ?

Il hésite quelques secondes mais je sais déjà que grâce à la manière dont j'ai formulé ma phrase, il ne refusera pas, de peur de paraître trop sévère avec moi.

— D'accord, seulement si tu ne rentres pas trop tard.

Il fait une petite pause avant de continuer.

— Je les ai déjà vu ?

— Pourquoi est-ce que cela t'intéresse brusquement ? À part Léna et Léo, tu n'as jamais cherché à connaître les personnes avec qui je passais du temps.

J'ai beau lui parler mal depuis tout à l'heure, je me sens mal.

Où sont passés ce père et sa fille qui s'entendaient toujours bien ? Ceux qui étaient inséparables ? Ceux à cause desquels je suis venue jusque ici.

Et au milieu de toutes ces questions qui se bousculent dans mon esprit, une pensée se démarque des autres.

Est-ce que j'ai fait le bon choix en partant de chez moi ?

***

Chapitre un peu plus court désolée.

Alors qu'est ce que vous en pensez ?

Bon je suppose que vous vous dites que ça ne valait pas la peine d'attendre presque un mois juste pour ça mais je n'avais pas envie de raconter n'importe quoi juste pour faire une chapitre plus long.....

Cassy commence à avoir des doutes.... elle me fatigue....

Que pensez vous qu'elle va faire ?

Restera-t-elle à Londres ou demandera-t-elle à retourner chez sa mère ?

Telle est la question..... 🤨🤨

Toutes les étoiles dans tes yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant