Adriano

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Je me réveille en sursaut, le cœur battant à tout rompre. Mes yeux peinent à s’adapter à la lumière crue qui s’infiltre à travers une fente dans la pièce, laissant passer des éclats blancs comme des éclairs. La chaleur est étouffante, presque insupportable, et une odeur nauséabonde de renfermé et de moisissure envahit l’air. Mes poignets sont enchaînés à une chaise, les chaînes me coupant la circulation et me provoquant une douleur lancinante. Chaque mouvement fait resurgir une douleur aiguë, rendant le moindre geste difficile.

Moi : Putain !

La voix que j’entends est familière, mais elle résonne d’une manière presque menaçante.

?? : Lune Perez.

Le nom me frappe comme un coup de poing dans l’estomac. Je lutte pour tourner la tête, mais la douleur et la rigidité de mes chaînes m’en empêchent. Une silhouette apparaît, m’écrasant sous le poids de la reconnaissance. Rodrigo se tient devant moi, son visage marqué par une froideur calculée.

Moi : Rodrigo ??

Rodrigo : Suis-je votre ami ?

Sa question résonne comme un cruel jeu. Je suis enchaînée dans une pièce obscure, et il se comporte comme si c’était une simple formalité.

Moi : Monsieur Rodrigo.

Rodrigo : Alors, vous vous demandez ce que vous faites ici.

Moi : Non, pas du tout.

Je tente de masquer ma peur par un sarcasme désespéré. Mon cœur bat la chamade, et la frustration se mêle à ma colère.

Rodrigo : Dans ce cas, je vous laisse.

Il se détourne lentement, me laissant dans l’ombre de son dos. La panique monte en moi comme une vague déferlante.

Moi : Non, Monsieur, qu’est-ce que je fais ici ? Pourquoi ?

Rodrigo : Qui êtes-vous ?

Sa question est déconcertante, presque absurde dans ce contexte. Ma confusion s’intensifie.

Moi : Vous avez mon dossier ?

Rodrigo : Je vous ai posé une question. Répondez-moi.

Sa voix est ferme, sans appel, saturée d’une autorité glaçante. Chaque mot semble peser une tonne.

Moi : Lune Perez. Pourquoi ?

Rodrigo : Très bien, au revoir.

QUOI !

Moi : Vous ne pouvez pas me laisser ici ! Pourquoi suis-je ici ? Je vais appeler la police, libérez-moi !

Il se détourne sans un mot, me laissant dans une spirale de désespoir. Je hurle :

Moi : RODRIGO !

Moi : MONSIEUR RODRIGO, PUTAIN !

Chaque cri est une explosion de terreur et de frustration. La peur me saisit, le doute me paralyse, et je me demande combien de temps je pourrais encore supporter cette situation...