LUNE PEREZ
Je marche, traînant ma douleur, chaque pas ravivant la brûlure de ma blessure au pied. La fatigue me ronge, me détruit lentement. Je ne sais plus depuis combien de temps je suis dans cette maudite forêt, mais enfin, à travers les arbres, j'aperçois une route. Une lueur d’espoir renaît. Mes jambes me guident vers cette route déserte, priant pour qu'une voiture passe. Le goudron encore tiède sous mes pieds me rappelle à quel point la nuit est noire, oppressante. La lune est ma seule alliée, éclairant faiblement mon chemin. L'épuisement me submerge, l'envie de m'effondrer ici et d'oublier tout ce cauchemar devient tentante. Je ne connais même pas cette route.
Je tombe à genoux. Physiquement et mentalement brisée. Tout s'écrase sur moi. Le kidnapping, le meurtre, ma fuite… tout me frappe comme un coup de poing en pleine poitrine.
Les larmes me submergent. Je sais que c'est stupide de m'arrêter ici, mais je n'en peux plus. Tout va trop vite, trop fort. Je veux juste retrouver ma vie normale, mais c’est impossible. J'ai l'impression de me noyer dans un océan sans fin. Je suis là, à genoux, sur le goudron rugueux qui déchire mes genoux. Chaque fibre de mon être réclame du repos, et l’idée de ne jamais me réveiller devient terriblement séduisante.
---S'il te plaît... Seigneur, aide-moi...
Je murmure ces mots au ciel noir, implorant un miracle.
Soudain, des bruits de moteur brisent le silence. Des lumières. Mon cœur rate un battement.
---Qu'est-ce que c'est ?
Je plisse les yeux, tentant de comprendre. Une voiture s’approche. Oh mon Dieu… merci, merci ! Avec ce qui me reste de force, j’agite frénétiquement les bras, je crie à en perdre la voix. La voiture accélère. Je reste là, immobile, aveuglée par ses phares qui me transpercent. Elle file à une telle vitesse que je n'ai même pas le temps de m'écarter. Elle freine brutalement devant moi. Je m'écroule, les paumes écorchées contre le bitume.
Les portières claquent. Une main s'empare violemment de mes cheveux, me tirant vers le haut. Un cri de douleur m'échappe alors que la terreur envahit mes veines.
---EMILIO, LÂCHE-LÀ, BORDEL !
D’un coup, la poigne disparaît. Je m’effondre, serrant ma tête endolorie. Quand je lève les yeux, Lévi me sourit, comme si tout cela était normal. Élio est là aussi, mais c’est Adriano qui monopolise mon attention. Il tient un homme par la gorge, le dominant de toute sa stature. Mes yeux s'écarquillent. Ils m'ont retrouvée. La panique me submerge, je tente de me lever, de fuir, mais mon corps me trahit. Je suis aveuglée par les phares d’une seconde voiture. Deux hommes descendent. Leurs silhouettes sombres s’avancent, et je reconnais l’un d’eux. Celui qui m’a aidée.
Je suis figée. Sous le choc.
ADRIANO SANTINO
Je serre le cou de mon frère Emilio, mes yeux fixés sur mon oncle qui s’approche avec un garde.
---LÂCHE-MOI, COUILLON ! TU VOIS PAS QU’ELLE MÉRITE D’ÊTRE TORTURÉE !
Ses mots m’effleurent, mais je m’en fous. Complètement. Personne n’a reçu l’ordre de la toucher. S’il y a une torture à infliger, je m’en chargerai moi-même. Elle m'appartient.
---FERME-LA, EMILIO.
Mon regard se tourne vers notre oncle, vêtu de noir, imposant comme une ombre. Il a ce regard glacial qui ferait fuir n’importe qui. Je relâche Emilio, me redresse, puis je m'avance vers Lévi, trop proche d’elle à mon goût. Je le repousse.
---Dégage.
Mon ton est sec, sans appel. Lévi esquisse un sourire, provocateur.
---Fais-toi plaisir, Roméo.
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Adriano
RandomAdriano Santino, héritier d'un empire mafieux, incarne la puissance et le danger, ses yeux sombres dissimulant des secrets inavouables. Sa présence magnétique attire tout en inspirant la peur, et lorsqu'il croise Lune Perez, une femme de ménage intr...