Emilio : Pourquoi vous me regardez comme si j'étais un fantôme ?Je reprends mon souffle, jetant un coup d'œil à mon cadet, soulagé qu'il n'ait rien entendu. Mon frère n'est pas au courant, et ça me terrorise. Certes, c'est un homme, mais je redoute le jour où la vision qu'il a de nous, ses grands frères, s'effondrera. Je crains qu'il nous déteste. Non, « détester » serait un euphémisme. S'il apprenait la vérité, je n'aurais jamais les couilles d'affronter son regard rempli de déception et de haine.
Emilio :Vous allez rester plantés là encore longtemps ? Bref, pendant que vous jouiez aux amoureux, moi, j'ai sorti ce putain de cadavre. (dit-il en se laissant tomber sur le canapé)
Mon frère Elio me surveille du coin de l'œil, probablement soulagé lui aussi que notre petit frère n'ait rien entendu de notre dispute.
Elio :Tu n'as rien foutu, idiot. Ce sont nos hommes qui ont tout fait.
Emilio :Ouais, mais qui leur a montré la porte de service de l'hôtel ? Pas toi, en tout cas. (réplique-t-il avec un sourire victorieux)
Moi :Un vrai con.
Je secoue la tête, exaspéré par ses paroles, et me dirige vers la terrasse pour fumer et prendre l'air. Le ciel est encore sombre, presque comme je l'aime. Je tire sur ma cigarette, sentant la nicotine envahir mon esprit, me détendant sous son effet. Le calme du petit matin s'étend devant moi alors que je recrache la fumée, méditant sur la situation.
Je jure intérieurement. Cette salope… Je vais me la faire. Il y a un truc que je ne comprends pas. Un putain de Russe m'a dit qu'elle était une espionne. C'est vrai que je n'ai rien compris à part quelques mots d'italien, mais il a bien parlé d'elle. Comment savoir s'il disait la vérité ? Elle avait l'air tellement paumée quand je suis allé chez elle. Elle s'est juste défendue par peur de moi et de la mort.
Je prends une autre bouffée de ma cigarette, repensant à la nuit où elle m'a tenu tête au club. Putain, rien que d'y penser, ça me fait bander. Je recrache la fumée, contemplant le paysage qui devient de plus en plus clair. Le soleil commence déjà à se lever.
Moi : Donc, cette petite chose s'est fait kidnapper parce que je n'ai pas su tenir ma troisième jambe, l'autre soir.
Waouh.
J'éclate de rire face à ma propre réflexion.
Moi :Alors, elle va mourir pour ça. Quel dommage. Jamais je ne viendrai chercher son cul, de toute façon. Elle a une grande gueule, ils ne tarderont pas à la tuer. Dieu merci, elle va crever.
Je souffle, me disant qu'elle devrait se sentir comme une héroïne. On est déjà en surpopulation sur cette foutue terre, un déchet en moins, c'est toujours ça de gagné. Je tape le bout de ma cigarette pour laisser tomber les cendres et me remets à rigoler. C'était drôle.
Elio :Je vais finir par croire que tu deviens fou.
Je me retourne pour faire face à Elio. Je jette ma cigarette, elle était déjà au bout sans que je m'en rende compte. Elio se tient fièrement devant moi, m'observant avec un léger sourire en coin.
Elio : Tu pourrais partager ce qui t'amuse tant.
Je le dévisage, essayant de deviner s'il est sérieux ou non.
Moi : En quoi c'est important ?
Elio : Bah, si tu rigoles, c'est que c'est assez drôle pour valoir la peine d'être partagé. Alors, vas-y.
Il me fixe, déterminé à avoir une réponse. Il me jauge de la tête aux pieds, attendant que je lui dévoile ma folie.
Moi: La servante.
VOUS LISEZ
Adriano
RandomAdriano Santino, héritier d'un empire mafieux, incarne la puissance et le danger, ses yeux sombres dissimulant des secrets inavouables. Sa présence magnétique attire tout en inspirant la peur, et lorsqu'il croise Lune Perez, une femme de ménage intr...