Précédemment :
Je souffle, je ne répond pas, je ne préfère pas l'énerver encore plus. Je m'approche de lui et m'assoit à côté de lui, en posant ma tête sur son épaule.
J'espère que ce que les gens pensent de moi, et leurs arrières pensées s'arrêteront un jour, même si je ne suis pas si convaincu que ça.
[...]
Quelques minutes après, je me décide à aller avec Isleme sur un banc.
J'ai préféré laisser mon frère monter à la maison et se calmer, il n'y avait pas mon père et heureusement, sinon il allait vraiment péter un câble. Ensuite, j'étais en train de chercher Hamza pour le remercier pour ce qu'il a fait tout à l'heure, mais je ne l'ai pas retrouvé.
On s'assoit, puis Isleme se décide à parler en première.
Isleme : on a toujours aucune piste pour mon père.
Moi : c'est vrai ?
Isleme : oui, avec Amir on continue à chercher seulement une seule chose, du genre j'sais pas moi, une montre, un stylo qu'il avait toujours sur lui...
Moi : j'suis vraiment désolé.
Isleme : je t'ai déjà dit plusieurs fois de pas t'excuser bibiche. Hessoul, j'ai essayé de géolocaliser son téléphone avec mon frère, s'il en a acheté un nouveau on le saura vu qu'il comporte son nom DANS le bigo. Après, ça avait localisé une fois en Autriche ?
Moi : MDRRR !
Elle continue de me raconter les autres problèmes qu'il y a eu en essayant de trouver d'autres traces. Je ne vous parle pas assez de ses recherches car elle m'en parle que rarement.
À un moment, mon téléphone vibre, je le prend dans mes mains et sans surprise, c'est mon frère qui m'appelle.
"Bira ❤️"
Moi : oui ?
Amed : viens à la maison rapidement.
Sa voix n'est pas la même que d'habitude, ce n'est pas normal. On dirait qu'il est... stressé ?
Moi : pourquoi ? y'a quoi ?
Amed : juste viens et tu verras.
Il me raccroche au nez.
D'un côté, Je commence à m'inquiéter rapidement, et de l'autre, j'essaye de me rassurer en me disant qu'il me fait marcher.
Isleme : c'était ton frère ?
Moi : oui, il m'as dit de le rejoindre rapidement à la maison.
Isleme : vas-y alors pourquoi t'es encore plantée là ?
Je rigole, je me lève et je salue Isleme en lui disant que je lui parlerai si jamais il y a vraiment quelque chose.
Je monte vers chez moi, j'ouvre la porte et je vois mon frère, sur le canapé, les mains sur sa tête, et ses coudes sur ses genoux. Mon père, lui, fixe le vide, les coudes sur les genoux, les deux mains fermes, posé sous son menton.
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Chronique d'Ayline : « Mieux vaut oublier »
AventureUne jeune kurde, surnommée Ayline, a été harcelée depuis son plus jeune âge à cause de son origine. Un jour, elle arrivera dans la cité de sa meilleure amie, mais elle y rencontrera Hamza, un turco-marocain. Au début, les deux se détesteront, mais...