How Did It End? || [Choi Yeonjun]

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Les mois s'étaient écoulés depuis ce jour où j'avais regardé TxT briller sur scène. Leur ascension dans l'industrie musicale avait été fulgurante, leur popularité s'étendant bien au-delà des frontières de la Corée du Sud. Mais pour moi, le temps avait suivi un chemin bien différent. Soobin et moi avions emprunté des chemins séparés, diamétralement opposés. Au fil des années, j'avais mûri, trouvé mon propre chemin dans ce monde turbulent. J'avais décidé de couper définitivement les ponts avec eux tous, même avec mon frère. J'avais érigé une barrière invisible pour me protéger, pour éviter d'être blessée à nouveau. Une part de moi avait nourri une certaine rancœur envers eux, pour m'avoir laissée seule dans l'obscurité, pour m'avoir abandonnée sans un regard en arrière.

C'était stupide, égoïste même, de ressentir cela. Je le savais. Mais comment aurais-je pu agir autrement ? Je n'étais qu'une enfant, subitement abandonnée à mon propre sort, cherchant désespérément un refuge dans un monde qui me semblait soudainement hostile. Même Soobin, celui sur qui je pensais pouvoir toujours compter, avait peu à peu cessé de m'envoyer des messages. Peut-être était-ce mieux ainsi, après tout. Peut-être valait-il mieux pour moi de tourner la page, d'effacer ces souvenirs douloureux et de continuer à avancer, seule, sur ma propre voie.

Les jours passaient et la distance entre nous semblait s'accroître davantage. J'avais appris à vivre sans eux, à me construire une vie solide et indépendante. J'avais un travail stable maintenant, des amis sur qui je pouvais compter, mais une partie de moi restait marquée par leur absence. Parfois, le soir, lorsque la solitude s'installait et que le silence devenait assourdissant, je repensais à ces moments passés ensemble. À ces rires partagés, à ces moments de complicité. Mais ces souvenirs étaient teintés d'une amertume sourde, d'une tristesse profonde. J'avais essayé de les oublier, de chasser leur souvenir de ma mémoire, mais en vain. Ils faisaient toujours partie de moi, comme des étoiles lointaines dans un ciel obscur. Je me détestais de ressentir encore de l'amour pour eux... Et même si je refusais de l'admettre, une petite voix au fond de moi espérait encore un jour les revoir, un jour retrouver ce lien perdu dans le tourbillon de la vie.

Et ce jour là arriva.

Lorsque j'ai franchi le seuil de l'appartement, épuisée par une journée de travail accablante, je ne m'attendais pas à être accueillie par une telle scène. La surprise m'a figée sur place. Devant moi, alignés comme des soldats au garde-à-vous, se tenaient les garçons, leurs visages éclairés par des sourires chaleureux. Tous étaient réunis, prêts à me surprendre, à m'accueillir. Tous, à l'exception de Yeonjun... Comme prévu...

Mes doigts ont lâché le sac que je tenais au sol, mes yeux parcourant chacun des visages familiers. Une multitude d'émotions se bousculait en moi. Les retrouver ici, après tout ce temps, a réveillé en moi une douleur que je pensais avoir enfouie profondément. Ils avaient tous changé, évolué. Beomgyu arborait une chevelure plus longue et rebelle, Taehyun avait teint ses cheveux en blond, son regard semblant plus mature. Kai, quant à lui, semblait inchangé, fidèle à lui-même. Et puis, mon regard s'est finalement posé sur Soobin, le plus proche de ce que j'avais connu autrefois. Son visage avait perdu en rondeur, ses traits s'étaient affinés, signes d'un passage à l'âge adulte. Son sourire était le même, bien que teinté d'une nuance de tristesse. Nos regards se sont croisés un bref instant, suffisamment long pour que je perçoive une lueur de regret dans ses yeux. Une lueur qui réveillait en moi des souvenirs douloureux, des instants de complicité et de confiance partagés autrefois.

Mais au fond de moi, je savais que les choses avaient changé, que nous avions tous changés. Et que désormais, nous étions des étrangers.

Face à eux, je me sentais submergée par une multitude de sentiments contradictoires. La joie de les revoir se mêlait à une colère sourde, à une douleur persistante. Ils étaient là, devant moi, comme si rien ne s'était passé, comme si le temps n'avait pas eu d'emprise sur eux. Et pourtant, tout avait changé.