Chapitre 51 : Baguette

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Chapitre 51 : Baguette
(Harry, Albus)

    La baguette de Sureau était légendaire. Elle avait entaché des milliers de pages de l'histoire, que ce soit par une simple bavure d'encre ou par une page noircie. Et si, par hasard, elle disparaissait, ce n'était que le temps d'un chapitre, d'un livre, d'un cycle. La baguette de Sureau revenait toujours dans l'histoire. Cela, c'était avant que Harry Potter en soit le possesseur. Il s'était promis de fermer ce livre à tout jamais en enterrant la baguette qui attendrait son propre enterrement pour redevenir un simple bout de bois.

    Il s'était juré de ne jamais révéler à personne comment la retrouver. Cela serait répéter les inlassables erreurs du passé.

    Lorsqu'il était devenu père, il s'était juré de donner ce qu'il n'avait jamais pu recevoir. Il avait toujours fait du mieux qu'il avait pu. Mais, récemment, il avait fait bien trop d'erreurs. Il n'avait pas essayé de comprendre Albus. Et, lorsqu'il avait voulu se rattraper, lorsqu'il avait compris, il était trop tard. La vérité, c'était qu'il aurait probablement réagi de la même manière que son fils. Et c'était sûrement ce qui le dérangeait. N'avait-il pas lui-même usé de la magie noire par vengeance ? La seule différence entre Albus et lui, c'était qu'Albus avait fini par totalement accepter sa part d'obscurité alors que, lui, il était hypocrite. Il s'était montré trop méfiant envers celui qui avait toujours été comme lui. Il avait lancé le sortilège Doloris à Bellatrix pour avoir tué Sirius et à Amycus pour avoir craché sur McGonagall... qu'aurait-il fait à celui qui aurait tué sa cousine qu'il connaissait depuis sa naissance ? Harry n'en avait aucune idée, il n'avait pas grandi avec une véritable famille comme Albus. S'il avait connu Sirius bien plus longtemps, aurait-il tenté de se venger d'une bien pire manière ? Le Feudeymon semblait finalement être une pâle vengeance.

    Albus n'avait toujours rien dit. Ses yeux étaient grand ouverts et il semblait muet.

    Harry avait confiance. Albus protègerait le secret de la baguette comme il l'avait fait. Parce qu'il était comme lui. Et si prendre le plus grand des risques était le seul moyen de lui prouver qu'il était digne de sa confiance, il le ferait.

« Je... commença Harry.

— Tais-toi » l'interrompit précipitamment Albus.

    Harry haussa un sourcil et le regarda curieusement. Il avait à peine ouvert la bouche qu'Albus s'était bouché les oreilles.

« Ne me dis rien ! s'écria Albus.

— Al, je t'ai dit que...

— Je n'entends rien !

— Al, ce n'est pas drôle, s'agaça Harry en attrapant ses bras pour qu'il se débouche les oreilles.

— Drôle ? Non, papa, ça ne risque pas d'être drôle quand je vais piquer la baguette de Sureau pour, je ne sais pas, faire je ne sais quoi...

— J'ai confiance en toi, rétorqua Harry. Et il est peut-être temps que tu aies confiance en toi-même.

— Papa, n'ose pas me dire où se trouve la baguette de Sureau ! s'exclama Albus en s'éloignant de lui, les mains devant lui comme pour se protéger. Tu ne sais pas de quoi je suis capable...

— Tu n'irais pas la chercher, je le sais, répliqua Harry. Tu...

— Tu fais ça pour me prouver que tu as confiance en moi, j'ai compris ! Tu veux que je te pardonne et...

— Ce n'est pas... enfin, je... oui... mais c'est la vérité sinon je ne te le dirai pas, je...

— NE ME LE DIS PAS ! hurla Albus en mettant à nouveau ses mains sur ses oreilles.

Tome 7 - En vol avec les Potter Où les histoires vivent. Découvrez maintenant