Chapitre 54 : Témoin et plus

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Chapitre 54 : Témoin et plus
(James)

« Si tu ne t'étais pas directement rendue compte que tu avais tué ton père, comment aurais-tu aimé qu'on te le dise ?

— J'aurais aimé ne pas l'avoir fait, marmonna Ariel.

— Je sais mais ça ne nous aide pas, soupira James.

— Tu devrais peut-être aller en parler à Teddy, proposa Ariel. C'est lui son père, pas toi.

— Merci, Ariel, grommela James.

— Désolée.

— Ne t'excuse pas, ce n'est pas de ta faute.

— Si, ça l'est. Je sais que tu pensais à...

— Arrête, fit James. Je ne t'en veux pas. Ni toi ni moi n'étions prêts à être parents de toute façon. J'essaye juste d'être ce dont Remus a besoin parce que Teddy n'est pas en mesure de se charger de ça.

— Peut-être qu'il va mieux ? supposa Ariel d'une petite voix. Tu ne l'as pas vu depuis un moment, qui sait ?

— Mon père et Ron l'ont vu récemment, rappela James. Et, lui, il ne les a même pas remarqué.

— Mais, toi, tu es pratiquement capable de rendre un Détraqueur joyeux, rétorqua Ariel avec un faible sourire en lui prenant la main. C'est l'une de tes plus grandes qualités.

— C'est gentil, mon coeur, rigola James avant de grimacer. Mais je crois qu'il en faut bien plus que ça pour insuffler la plus minuscule parcelle de joie en Teddy. »

    James soupira.

« Il me manque, dit James. J'ai l'impression de ne pas avoir suffisamment profité des moments où il allait bien. Teddy... je crois que je lui dois une bonne partie de qui je suis. Il m'a aidé pendant ma première année et, surtout, c'était mon modèle quand j'étais petit, il était comme mon grand frère. Il était toujours gentil avec tout le monde et c'est sûrement pour ça que j'essaye un maximum de ne pas être un crétin.

— Jamais Sérieux, pas un crétin ? lâcha Ariel avec un sourire moqueur.

— La ferme, sale peste...

— Mon poète... » soupira Ariel d'un air faussement rêveur.

    James éclata de rire et Ariel se blottit contre lui, attrapant sa nuque d'une main pour l'attirer vers elle avant de l'embrasser rapidement.

« Il y a le déjeuner au Terrier, demain, souffla Ariel en passant une main dans ses cheveux pour les caresser. Eddy a accepté de venir garder Remus avec Éloïse. Après le déjeuner, on aura qu'à aller chez Teddy, essayer de lui parler, voir ce qu'il en pense et, après, on dira la vérité à Remus.

— On doit le faire, acquiesça James. On a déjà trop attendu.

— Je sais, soupira Ariel. Mais on va s'en sortir. Je m'en suis sortie alors que j'ai empoisonné mon père sciemment. Lui, il n'a pas fait exprès de tuer sa mère alors il s'en sortira aussi...

— Croisons les doigts et gardons espoir, marmonna James.

— Tu as de la chance que je t'aime, se moqua Ariel, on ne peut pas sortir ce slogan en toute impunité.

— Tu pourrais me punir, rétorqua James d'un ton séducteur, je suis totalement partant...

— Je répète, James, rétorqua Ariel avec un sourire méchant, tu as de la chance que je t'aime.

— Tu es complètement dingue de moi, rectifia James en lui faisant un clin d'oeil.

— Et j'ai de la chance d'être complètement dingue de toi » sourit Ariel avant de l'embrasser passionnément.

Tome 7 - En vol avec les Potter Où les histoires vivent. Découvrez maintenant