Tome 7 - En vol avec les Potter

Chapitre 57 : Humeur discutable

Chapitre 57 : Humeur discutable
(James)

    Aucun d'entre eux n'osait parler jusque'à ce que James brise à nouveau le silence.

« Tu ne voulais pas faire ça. Ce n'est pas de ta faute. »

    Remus hocha doucement la tête, le teint soudainement pâle.

« Tu nous crois, hein ? demanda James. Je te promets qu'on ne te ment pas. On ne voulait pas te mentir mais on ne voulait pas que tu sois triste...

— Tu as le droit d'être triste, précisa Ariel.

— Alors... dit lentement Remus. Je ne verrais plus jamais ma maman ? »

    Ils hochèrent la tête et Remus éclata en sanglots. James le prit dans ses bras et ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais Ariel lui fit signe de se taire pour le laisser pleurer. Après quelques minutes, Remus se calma et s'éloigna de lui.

« Ce n'est pas de ta faute, lâcha James. Quand tu étais loup-garou, tu ne pouvais pas te contrôler... maintenant, ça ne pourra plus t'arriver, tu sais...

— Je voulais tuer mon père, lâcha Remus en fronçant les sourcils.

— On le sait, assura James. Tu ne voulais pas tuer ta mère.

— Elle est morte à cause de lui ! s'énerva Remus en séchant ses larmes. C'est lui que je voulais tuer, pas elle !

— Personne n'aurait dû mourir, répliqua James. C'est de la malchance, c'est...

— Il verra bien quand je me vengerai ! s'écria Remus. C'est de sa faute !

— Tu ne vas pas te venger, rétorqua Ariel, tu ne tueras plus personne parce que tu es un gentil petit garçon, pas vrai ? »

    Remus la jaugea du regard.

« Je le tuerai !

— Remus, on t'a expliqué plein de fois que tuer les gens c'était mal, se désespéra James.

— Moi, j'ai de très bonnes raisons, hein...

— C'est ce que tu penses mais tu comprendras quand tu seras plus grand » fit James.

    Remus fronça les sourcils et tira sur la couverture du lit avant de s'allonger.

« Je suis fatigué, lâcha Remus.

— Tu es sûr que tu arriveras à dormir ? s'enquit Ariel. Si tu ne te sens pas bien, tu peux dormir avec nous, tu sais.

— Non, vous allez me casser les oreilles, marmonna Remus en serrant un coussin contre lui. Vous criez trop dans votre sommeil, je vous entends tous les jours. »

    James et Ariel échangèrent un regard gêné.

« C'est parce qu'on fait des cauchemars, inventa James. Euh... beaucoup de cauchemars.

—Bah, arrêtez, répliqua Remus.

— Oui, on va arrêter, acquiesça Ariel alors que James étouffait une exclamation outrée. On reste avec toi jusqu'à ce que tu t'endormes si tu veux.

— D'accord, murmura Remus en fermant les yeux. Bonne nuit.

— Bonne nuit, répondit Ariel. Tu as vu comme il devient poli ? ajouta-t-elle à James.

— Oh, taisez-vous ! se plaignit Remus.

— Tu n'as pas oublié quelque chose ? fit Ariel.

— Taisez-vous, s'il-vous-plaît et que ça saute ! »