Chapitre 5 : Chocogrenouille

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Chapitre 5 : Chocogrenouille
(James, Albus)

« J'AI RÉUSSI, TEDDY, J'AI RÉUSSI ! s'écria James, plus heureux que jamais. Tu as vu ? Tu as vu mon Patronus ? J'ai réussi ! J'ai réussi ! »

    Il se sentit un peu faiblir et se rappela de ses cours de défense contre les forces du Mal.

« Je dois avoir quelque chose avec du chocolat dans mon sac, fit-il en l'ouvrant pour fouiller dedans. Ah, parfait, des Chocogrenouilles ! Tiens, Teddy, prends-en donc une !

— Il fallait... les laisser me prendre, marmonna Teddy en tournant les talons, s'éloignant de lui.

— Ça ne va pas, vieux ? Enfin, non, très visiblement, ça ne va pas ! Bon sang, quand je vais raconter ça aux autres, ils vont... oh, Teddy, attends-moi ! »

    James le rattrapa d'un pas sautillant.

« Bizarre qu'il y ait eu des Détraqueurs, ici, non ? lâcha soudainement James. Ça fait des années qu'on en voit plus au Royaume-Uni... à part dans les endroits très glauques étant donné qu'ils naissent du désespoir et... J'ai eu Optimal à ma BUSE de défense contre les forces du Mal, précisa-t-il, je me rappelle bien de... par Merlin, il faut vraiment que j'arrête d'être aussi sérieux, je finis par parler comme Al... Allez, Jamais Sérieux, c'est ton moment... J'AI PRODUIT UN PATRONUS CORPOREL !!!» chanta-t-il à tue-tête.

    Teddy lâcha une plainte douloureuse, pivota sur lui-même et disparut dans un CRAC.

« Hé ! s'outra James. Il fallait simplement me demander de me taire ou de baisser le ton ! C'est très malpoli, ça ! »

    De trop bonne humeur pour s'en formaliser plus longtemps, James transplana au Bois aux Vifs d'or, toujours aussi surexcité. Albus et Lily révisaient pour leurs examens, se faisant réciter des définitions et ils se tournèrent, tous deux, vers lui à son arrivée dans le plus bruyant des CRAAAAAAAC.

« Toujours en subtilité, commenta Albus avec un rire moqueur.

— J'ai produit un PATRONUS ! cria joyeusement James. Un Patronus corporel !

— Quoi ?! s'exclama Albus en lâchant ses fiches sur ses genoux. Vraiment ? Tu as quoi comme animal, alors ?

— Un ours ! »

    Albus ricana puis se redressa dignement alors que Lily lâchait une exclamation ravie.

« Tu es un peu une maman ourse, c'est vrai, lâcha Albus en étouffant un rire. Et tu es glouton, une vraie brute et tu as de mauvaises manières, oui, tu es bien un ours, cela n'a rien d'étonnant !

— Hé !

— Ça te va bien, les ours sont protecteurs, acquiesça Lily. Trop protecteurs, ajouta-t-elle à voix basse.

— Mais ils sont solitaires, c'est bizarre, tu détestes pourtant être seul, commenta Albus.

— Ouais, bah, je suis souvent seul quand même, rappela James. J'ai l'habitude. Bref, vous avez bien entendu ! J'ai un ours !

— Nous avons tous les trois des animaux réputés pour aimer vivre dans la forêt, fit Albus, songeur. Un ours, un renard et un cerf.

— C'est parce qu'on habite dans un bois ! s'enthousiasma Lily. Oh, c'est tellement poétique ! Nous sommes reliés par le pouvoir de la fraternité ! »

    James et Albus se tournèrent vers elle, en même temps, avec la même grimace de dégoût, puis ils échangèrent un regard, explosant de rire.

« Moquez-vous de moi, c'est ça, marmonna Lily en fusillant ses frères du regard. Vous êtes des petits crétins, vous le savez ?

— C'est bizarre qu'elle ait eu un cerf et pas un mouton, s'esclaffa James.

— Lily, le mouton qui fait bêêêêêê ! » ricana Albus, des larmes de rire au coin des yeux.

    James et Albus riaient encore sous le regard las de Lily lorsque Harry et Ginny entrèrent dans le salon, l'air soupçonneux.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Ginny.

— J'ai produit un Patronus corporel ! s'écria James. C'est un ours ! J'ai pu repousser les Détraqueurs et...

— Des Détraqueurs ?! s'exclamèrent-ils tous de la même voix.

— Ah, oui, j'ai oublié de le préciser, ça, grimaça James. J'étais au cimetière avec Teddy et...

— Teddy va bien ?! s'écria Harry.

— Oui, c'était... euh... moins une... mais...

— Que faisaient des Détraqueurs à Loutry Ste Chaspoule ? s'étonna Harry. On n'en a plus vu dans le coin depuis des années !

— La Meutnace, papa ! sursauta Albus. C'est peut-être eux qui les ont envoyé pour avoir Teddy... ils se sont peut-être alliés à eux comme pendant la guerre, ce ne serait pas la première fois qu'ils s'allient à un groupe...

— Je ne sais pas, souffla Harry. Ils sont sacrément durs à trouver... si les Détraqueurs sont de retour, c'est que... c'est vraiment mauvais signe...

— C'est la guerre, papa ? s'épouvanta Lily en portant une main à son coeur.

— Bien sûr que c'est la guerre, Lily, acquiesça Albus. Je l'ai déjà dit maintes fois durant mes interviews. Mon Philtre de Lunouvelle est notre meilleure arme...

— On devrait peut-être utiliser des mots moins forts, grimaça Harry. Euh... conflit, c'est pas mal, non ? Enfin, James, félicitations pour ton Patronus, c'est vraiment une super nouvelle !

— Oui, on est très fiers de toi, sourit Ginny en s'approchant de lui pour lui ébouriffer les cheveux, et... »

    Ils s'interrompirent alors qu'un hibou grand-duc entrait par la fenêtre pour se diriger vers Albus, lui tendant une lettre. Il n'attendait pas de courrier et, puis, le courrier de ses admirateurs était censé être déposé dans une boîte devant son atelier alors c'était assez étonnant.

    Il déroula la lettre et lut :

Mr Albus Severus Potter,

Nous vous contactons afin de vous féliciter d'avoir inventé le remède à la lycanthropie et nous avons le plaisir de vous informer que nous avons décidé de réaliser une carte de Chocogrenouille à votre effigie dès la sortie de notre nouvelle collection. Merci de nous envoyer un hibou avec vos disponibilités pour que nous puissions vous photographier et mettre au point le texte sur votre carte.

Des salutations chocolatées !

La société Chocogrenouille.

    Albus écarquilla les yeux puis les leva vers sa famille qui le regardait avec incompréhension.

« Qui c'était ? demanda James. Tu as l'air surpris.

— Je... »

    C'était le pire moment pour recevoir ça ! se lamenta-t-il intérieurement. James avait passé des années à déplorer le fait d'être le seul à ne pas réussir à lancer un Patronus corporel. Il n'allait pas lui agiter sous le nez ce grand honneur quand l'attention méritait d'être sur son frère !

« Rien du tout, mentit Albus en rangeant précipitamment la lettre dans sa poche. La Très Extraordinaire Société des Potionnistes souhaite m'inviter à un nouveau sommet, rien qui t'intéresse. »

    Bon sang, Scorpius allait encore dévaliser Honeydukes rien que pour avoir sa carte, pensa-t-il, amusé.

« Maman, je suggère qu'on porte un toast à James pour son bel exploit, fit Albus en se redressant dignement. Dis-moi que tu as du champagne au frais sinon je vais en chercher chez les Malefoy...

— J'ai toujours du champagne au frais, Al »

Tome 7 - En vol avec les Potter Où les histoires vivent. Découvrez maintenant