Chapitre 59 : Ultimatum

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Chapitre 59 : Ultimatum
(Lily)

« Alors, tu n'as pas vu Lucy sur la carte ? demanda Albus pendant la récréation du matin.

— Non, pas une seule fois et je la consulte dès que possible ! Tu veux la reprendre, c'est ça ?

— Tout à fait, je m'occupe du reste, acquiesça Albus alors que Lily sortait la carte de son sac. Merci ! On se voit plus tard... »

    Lily n'eut pas le temps de lui poser plus de questions qu'Albus s'éloignait déjà de son pas de parade pour rejoindre leur père dans le parc.

« Regarde-les, on dirait des siamois » ronchonna Lily.

    Ils passaient absolument tout leur temps ensemble depuis qu'ils s'étaient réconciliés. L'heure des récréations, pendant les repas, dans la salle des professeurs et Lily jurait avoir vu Harry entrer dans le bureau d'Albus (pourtant protégé par un mot de passe qui changeait tous les deux jours) à plusieurs reprises lorsqu'elle se rendait à ses cours de potions.

« Si Albus l'a pardonné, tu devrais le faire aussi, suggéra Antoine. Pourquoi est-ce que tu fais la tête à ton père, d'ailleurs ?

— Parce qu'il s'est comporté comme un crétin avec mon frère.

— Oui mais ton frère s'en fiche maintenant, fit remarquer Antoine. Je veux dire, tu n'as plus de raison d'en vouloir à ton père, non ?

— Si ! protesta Lily.

— Explique-moi.

— Je lui fais la tête parce que j'ai envie de lui faire la tête !

— Je vois, fit Antoine d'un air songeur. En fait, tu veux te rebeller. C'est compréhensible. La question, c'est pourquoi ?

— Parce que !

— Très profond, j'adore, commenta-t-il.

— Il me considère comme une enfant, grommela Lily en croisant les bras.

— C'est un truc de parents, ça, assura Antoine.

— Il laisse toujours mes frères participer à l'action avec lui mais, moi, on ne me dit jamais rien ! s'agaça Lily. Même quand j'étais petite, il racontait tout à James et Al à propos de Voldemort alors qu'ils étaient très jeunes et, moi, j'ai dû attendre d'avoir treize ans pour tout savoir !

— Il veut te protéger davantage parce que tu es la seule fille, supposa Antoine.

— Et c'est très sexiste !

— Bien sûr, acquiesça Antoine avec un sourire railleur. En plus, tu en connais tout un rayon sur le sexisme, toi...

— La ferme !

— Tu dis ça parce que je suis un homme ? demanda Antoine en portant douloureusement une main à son coeur.

— Je dis ça parce que tu es un crétin !

— Touché...

— Hé, Lily ! »

    Elle se retourna et vit Hugo, en compagnie de leur camarade Thomas Newman, arriver vers eux.

« Le professeur McGonagall m'a chargé de te donner ça, fit Hugo en fouillant dans la poche de sa cape. Attends... »

    Confus, il fouilla dans l'autre poche, puis les poches de son pantalon et sembla paniquer une seconde.

« Tu l'as mis dans ton sac, vieux, souffla Thomas.

— Ah, oui, c'est vrai ! s'exclama Hugo. Tu te souviens où exactement dans mon sac ? »

Tome 7 - En vol avec les Potter Où les histoires vivent. Découvrez maintenant