Chapitre 19

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Note de début : peut-on recommencer comme si de rien n'était ?


Un mois plus tard

Diana
Je marche aux côtés de Lauren, la journée de cours est enfin finie. Le temps commence déjà à se rafraîchir depuis que l'été est terminé. Je regrette que cette saison ne dure pas toute l'année.
- Dia, tu m'écoutes ?
- Oui, oui , qu'est ce que tu disais ?
- Tu penses encore à lui ?
- Je t'ai déjà dis de ne plus m'en parler. Je ne penses plus à lui.
D'accord, c'est peut être un peu faux, mais je suis résignée à tourner la page. De toute façon, j'ai les idées ailleurs, je peind dès que j'en ai le temps, ça me permet de m'exprimer, de dire tout ce qui reste coincé dans ma gorge sans que je puisse y remédier. Le pinceau glissant sur la toile m'apaise en quelques sorte, c'est une forme de méditation.
Une fois chez moi, je sors tout le matériel dont j'ai besoin et me pose devant le chevalet qui porte une toile encore vierge. Fermant les yeux, je me laisse aller à imaginer les couleurs, les formes et surtout les messages que je veux transmettre. Pour l'instant, je ne les montre à personne, ce qui m'effraie le plus c'est que l'on trouve mes toiles laides mais aussi les avis négatifs. Bientôt, mes pensées se taisent et je laisse ma main guider la couleur qui s'étale sur le tableau.
Dehors, j'entends les oiseaux chanter grâce à la fenêtre que j'ai ouverte, me donnant la vue sur le jardin et plus loin, sur les montagnes, ces vagues que forme la Terre à certains endroits. M'inspirant de cela, je dessine avec précision des ondulations sur la toile. Il est bientôt 19h, mes parents vont arriver, Preston est a l'université et ne revient que le weekend. Une fois terminée, je laisse ma toile sur le rebord de ma fenêtre afin de la faire sécher.
***
Je me tourne et retourne dans mon lit dans l'espoir de faire taire mes pensées incessantes, en vain. Je ne peux m'empêcher d'angoisser quand vient la nuit, sans occupation pour mon esprit, allongée dans mon lit, me revient en pleine face tout ce qui me tracasse. Relativiser n'est pas facile, en particulier quand il est deux heures du matin. Je me lève alors, et descend dans le salon. Lire un livre m'occupera. Attrapant la couverture et mon livre du moment, je m'installe confortablement. Mais au bout de quelques minutes, j'entends un bruit dehors. Je suis d'abord intriguée, puis je commence à paniquer en imaginant le pire. Qui peut bien rodée autour de notre maison a cette heure ci?
J'attrape la batte de baseball de mon frère et, avec appréhension, m'approche de la porte d'entrée. Je l'ouvre délicatement et m'apprête à frapper, quand je découvre quelque chose qui me laisse sans voix. Nash, en train de lancer des cailloux sur ma fenêtre. C'est de la que venait le bruit. Il m'aperçoit, moi puis la batte.
- Diana ?
- Euh oui ? Tu t'attendais à voir quelqu'un d'autre ? Je demande, ironique.
- Non, non, s'empresse-t-il de dire.
Un ange passe et je me décide à briser la glace.
- Je peux savoir ce que tu fais devant chez moi ?
- Et bien, en fait...j'espérais pouvoir te parler...
- C'est chose faite, maintenant. Mais des cailloux, sérieux ? T'as pas trouvé plus cliché ?
Nash ne dis rien. Je commence à avoir froid et je réprime un frisson.
- Bon, dis-je, tu voulais me dire quoi ?
Nash prends une inspiration et je sens sa voix trembler.
- Je...je suis désolé. Pour tout. J'ai essayé de vivre sans toi, Dia, mais c'est trop dur, et tant pis de ce que pense Preston. Je t'aime, Diana, je t'aime.
Je suis de pierre face à ce qu'il dit. Je n'arrive pas à avoir les idées claires. Tourne dans ma tête ces semaines à l'attendre, à espérer un message de lui, et la fois où il a rejeté mes mots, refermant sa porte sur moi.
- Tu sais ce que j'ai vécu, Nash ? C'est peut être égoïste de penser ça mais tu m'as brisé le cœur en milles morceaux, ce même cœur que tu serrais dans tes mains avec douceur. Je suis en train de me reconstruire et tu apparaîs dans ma vie de nouveau ?
- Dia...
Non, ce n'est pas possible. Plus maintenant. Il m'a repoussé quand j'en avais besoin. Je referme la porte sur son visage déconfit, et me laisse glisser le long du mur. Les larmes coulent sans que je puisse faire quoi que ce soit. J'étouffe mes sanglots et m'en veux de l'avoir rejeté comme je l'ai fait. Je m'en veux pour tout ce qui s'est passé. Je me suis sentie trahie, c'est vrai, mais il me manque tellement que j'en souffre.

***

Merciiii ! Merci à tous ceux qui lisent ce que j'écris et qui me confortent dans l'idée que ce n'est pas vain ! Je sais que ce n'est pas toujours parfait et que je dois m'améliorer beaucoup plus, mais toute chose à un début, non ?
Que pensez-vous de ce chapitre ?

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