CHAPITRE 15 : "L'HEURE DE LA VENGEANCE"

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Lana

Bordel.

Je rêve ou quoi ? Je n'arrivais pas à dormir. Encore. Punaise ce mec va me rendre chèvre.

Faut que je sorte.

Faut que tu sortes.

On est d'accord. Pour m'aérer les idées.

Tu veux juste pas te promener pour espérer le croiser ?

Mais nonnn.

Sûr ?

Oh la ferme.

EH.

Et c'est comme ça que je suis allé me balader pour me changer les idées. Je tourne en rond. Je descends les niveaux du sous-marin, les remontent, les redescends. Je tourne dans toutes les pièces. Et c'est là que je le vois. En passant devant la salle de sport, je vois ces jambes sur le lit de musculation. Ses bras forcent pour soulever les poids qu'il a mis sur la barre et pas des moindres. Et détail non négligeable : il a enlevé son t-shirt. Preuve : il traine par terre à côté de lui ce qui laisse son torse à la vue de tous les regards indiscrets, soit actuellement, le mien.

Mazette. Il est sexy comme pas possible.

Le voir comme ça, seul, affaibli par ses séries, me donne... eh bien... Une idée. Cela faisait un bon moment que je réfléchissais à ma vengeance... Mon très cher Noé, tu as beau avoir léché le jus de grenade qui dégoulinait le long de mon cou et m'avoir mis sur tes genoux, à ta merci, ce soir c'est moi qui te ferais perdre pied.

Je dois avouer que ça me faisait de l'effet. Le voir forcer et ses muscles se bander pendant les forts sont attirants. Très attirants. Je sens mes joues s'échauffer.

Je suis malheureusement pris en flagrant délit d'observation intensive (je mate) lorsqu'il m'aperçut en se relevant de sa série.

Merde.

Ses yeux si bleus s'éclairèrent d'une lueur malicieuse et un sourire machiavélique se dessina sur ses lèvres, révélant sa fossette droite. Quelle tentatrice celle-là.

Tu penses avoir le contrôle mon chou ? Crois-moi, tu vas être surpris.

On va lui montrer La Lana vénère et rancunière.

C'est parti.

Comme il m'a vu je suis bien obligé de rentrer dans la salle de musculation. La porte émet un grincement métallique comme si elle annonçait la torture qu'allait subir ce pauvre dieu grec. Avec un raclement discret pour me remettre les idées en place, je commençai la conversation :

- Je n'arrive pas à dormir mais vous soldat, que faites-vous à cette heure-ci ?

- J'oublie dit-il avec son regard assombrissant.

Je ne m'attendais pas à ce genre de réponse et encore moins à ce genre d'expression faciale de sa part. Une ligne de colère est dessinée sur son front et ses mains sont agrippées sur le cuir du lit de musculation, à côté des poids. Il serre tellement fort que ses phalanges deviennent blanches. Je commence à me préoccuper de son état. Sincèrement. Je sais que je ne connais que peu de choses de lui et le fais que je ne sache pas, me pousse à vouloir en savoir plus sur lui.

D'ailleurs il le remarqua puisqu'il rétorqua : « Mais je crois avoir trouver un moyen de me divertir ». Non de... Punaise. Ma respiration se bloque à ces mots et mon cœur se met à s'emballer dans ma poitrine.

On reste concentré Lana.

Oui merci petit moment de divagation.

Mouais...

L'amour sous le radarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant