L'amour sous le radar

Chapitre 2 : « JOLIES JAMBES »

Noah

Génial.

Imaginez, un jeune homme, plutôt pas mal (en toute modestie évidemment), mais avec aucun avenir. Ses soi-disant parents l'avaient adopté et utilisé pour leur trafic de vol et blanchiment d'argent (quand tu es petit, tu passes partout donc plus simple pour aller voler dans une maison ou autre). le jeune homme qui n'était encore qu'un petit garçon (mais toujours aussi beau) se retrouva chez la seule l'unique : madame l'assistante sociale. Il a fait cinq familles d'accueil donc dix parents. Sur les dix, quatre sont tombés en dépression ou burn-out, deux ont quitté leur travail et je crois qu'il y en a un qui a fait une tentative de suicide.

Pourtant je pensais qu'il avait les reins solides ce mec là...

Mais le garçon malgré un caractère « pire que de la merde, de la sous merde ! » avait dit un des quatre tombés en dépression, il avait des notes pas mauvaises. C'est à la majorité, lors d'une soirée, coincée avec une fille suggère de lui rouler une pelle afin de conclure pour la nuit, que lui vient une idée : partir dans l'armée.

La seule bonne idée que j'ai eu je crois...

Il bossa (pour la première fois depuis qu'il avait dit son premier « merde ») et réussi à la surprise générale à être accepté dans la SNLE ! Et demain sera sa première mission !

Voilà pourquoi je me retrouve avec mes camarades et mon meilleur ami Brody (il était bourré lui aussi quand on a postulé pour l'école militaire) dans ce bar pas loin de notre hôtel.

- Noah ! Ramène ton Cul ! Ce soir c'est bière pour tout le monde ! dis Brody en entrant dans le bar comme s'il était le shérif de l'Etat du Texas.

Les gars devant nous avaient trouvé une table près du bar et Brody cherchait déjà des yeux une jeune femme pour ce soir.

Un accro au sexe dans toute sa splendeur.

Je m'installai entre Shawn, rencontré à l'hôtel lorsque nous sommes arrivés ce matin et Brody. Ce dernier semblait avoir trouvé sa proie puisqu'il la siffla. Connaissant sa méthode, je me concentre sur la carte posée sur notre table à la page « Alcools forts ».

Ma page de prédilection. Venez voir daddy.

- Brod, tu sais qu'en faisant comme ça, tu n'en choperas jamais une ! Dis James hilarant.

- Ta gueule James, tu ne sais pas parler aux femmes. Laisse faire l'expert, réplica mon meilleur ami toujours concentré sur sa prise de la soirée tout en faisant craqué ces doigts comme un catcheur avant un combat.

- Pourtant je suis marié...

- Ouais bah tu es sûr qu'elle n'était pas bourrée quand elle t'a dit oui ?

Brody siffla encore une fois.

- Mec boucles là tu veux, je n'arrive pas à choisir ce je vais boire. Dis-je à Brody.

- Non non non monsieur ! Je ne vais pas la fermer vu la beauté devant nous !

- Brody fermes là et tu la laisses tranquille, y'en a d'autre. Dis-je en lui donnant un coup d'épaule.

Brody se met à râler mais il s'arrête.

Il n'ait pas mauvais au fond ce con...

Quand je levai les yeux pour voir ce qui mettait dans tous ses états mon meilleur ami, je fus épaté.

Oh putain la bombe...

Assise devant nous, sur l'un des tabourets du bar, une déesse grecque aux cheveux bruns. En dessous de cette petite robe noire cintrée à fines bretelles, se dessinait une bombe avec des courbes divinement bien proportionnées. Mais le meilleur c'était ses jambes : des jambes tellement longues et tellement belles...

Très bon choix Brody. Très, très bon choix.

Pendant que je matais cette demoiselle sans aucune gêne, celle-ci se retourna.

Mon dieu le meilleur ce n'est pas les jambes, c'est ses yeux.

Un beau visage ovale à la peau claire était encadré d'un carré brun. Une bouche rose, des pommettes hautes et des yeux gris presque transparents complétaient son visage d'ange. Ces yeux étaient... troublants. Enivrants. Le mieux était qu'elle me détallait elle aussi. Je souris et prise sur le fait, elle fit vite demi-tour et fixe le mur avec toutes les bouteilles derrière le comptoir. Brody remarque mon sourire. Il posa sa main sur mon épaule d'un geste amical et me dit :

- En tant que meilleur ami, je suis dans le devoir de te dire de te lancer et de la choper. Je suis gentil, je te laisse.

- Il ne faut pas me dire deux fois... lui dis-je déjà à moitié levé, le forçant à retirer sa main de mon épaule.

Je m'avançai doucement vers elle, posai mon bras sur le comptoir, pris mon meilleur regard et proposa de manière la plus simple après deux trois mots échangés :

- Je vous offre un verre ?

Lorsque celle-ci me sourit, je su déjà que j'allais passer une bonne soirée.

Regarde et apprend Brody. C'est comme ça qu'on drague.

Le meilleur pour la fin quand celle-ci me répond avec un sublime sourire :

- Avec plaisir.

C'est parti. Show Time ce soir.