CHAPITRE 21 : "ALL I WANT IS YOU"

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Noé

Je me suis régalé. Fletcher est... comment dire... surprenant. Ça se voit que m'avoir dévoilé son secret le soulage. Il a dû garder ce lien depuis tellement longtemps. Je n'ai pas voulu en savoir plus. Déjà, je suis toujours en vie après lui avoir dit que j'avais littéralement eu des relations privées, nues et consentis avec sa fille donc... je me réjouis et je ne vais pas chercher les emmerdes.

Fletcher est un peu chaleureux quand il se dévoile un peu. Je découvre le côté qu'il réservait avant à Lana et cela me confirme encore plus que c'est un bon père. Même si Lana ne le sait pas, elle a un père unique et soucieux d'elle. Je lui dirais jamais car je respecte mes promesses mais je suis heureux de savoir que quelqu'un veille sur elle quand je ne suis pas là.

D'ailleurs en parlant de la concernée, je dois lui parler. Je n'en peux plus de la voir traverser le sous marin sans me lancer un regard. Je la dévore constamment des yeux, je la veux elle mais plus que tout, je veux son être entier. Je veux que ses sourires, ses gémissements, ses colères, ses pleurs, ses remerciements, ses rêves me soient accessibles. Je veux plus d'elle que les autres filles que j'ai déjà côtoyées. Je la veux comme un tout. Je veux pouvoir la protéger, la faire rire, rager... je veux quelque chose de plus qu'un coup d'un soir. Et pour ça je dois le lui dire.

Déterminé je quitte Fletcher et les autres et pars vers ses quartiers. Fletcher sait où je vais et pourtant il ne m'arrête pas. Je prends ça comme son accord. Arrivé devant sa porte, je doute.

Et si ce n'était pas réciproque? Et si je me trompais sur toute la ligne? Et si elle ne ressentait rien?

Écoute-moi bien muchacho, essaie. Cela n'enlèvera rien au fait qu'elle te plaît donc...

Je dois y aller et le lui dire.

Oui mon chou. Tu as tout compris. Allez portes tes cojones !

Eh!

Je souffle une dernière fois, toque à la porte (je vais pas faire comme Alexander) et attends patiemment qu'elle m'ouvre. Je sais qu'elle ne dort pas car j'entends ses pas de l'autre côté de la porte. Cependant elle n'ouvre pas. Je décide de faire alors une grosse et belle connerie digne des putains de films à l'eau de rose : je lui parle à travers la putain de porte.

- Lana... je... je veux juste que tu m'écoutes ok?

Je souffle doucement pour essayer de calmer mon cœur qui a malheureusement décidé d'en faire des siennes. Il n'y a personne dans le couloir. Je secoue mes mains et me lance. Plus de retour en arrière :

- Je dois te le dire... donc ne m'arrête pas tu veux bien? Alors... je... je veux plus de toi que jamais je n'avais demandé de quelqu'un d'autre auparavant. Je ne veux pas que tu me regardes comme un étranger mais comme celui qui est là, à tes côtés. Je veux que tu sautes dans mes bras quand je reviens de mission. Je veux que l'on parle pendant des heures de trucs qui n'ont aucun sens pour moi mais qui en ont tellement pour toi. Je veux sortir le soir avec toi au ciné. Je veux te déconcentrer du film en t'embrassant dans le cou. Je veux embrasser tes lèvres à en perdre le souffle. Je veux t'enlacer dans mes bras au point de m'en briser les os. Je veux tellement plus que ce que nous avons. Je veux que tu me parles de tes craintes, je veux t'enlacer quand tu as peur ou quand tu paniques. Je veux ce que les autres ont : Une vie heureuse avec celle qui me plaît. Simplement une vie où on n'est pas seuls chacun de notre côté, mais où on avance ensemble en réglant les problèmes ensemble. Je ne veux plus jouer... Je veux essayer. Voilà ce que je veux. Je te veux Lana. Seulement et uniquement toi.

Je suis essoufflé par tout ce que je viens de lancer. Je reste immobile comme un poteau devant sa foutue porte. Je sais qu'elle n'a pas bougé. Elle est toujours derrière le bois fin et elle m'a écouté. Je le sens. Je voudrais voir son visage, savoir ce qu'elle pense. Après avoir vérifié que personne n'était là pour la deuxième fois, j'agis comme le jeune ado que je suis : je colle ma grosse tête de demeuré contre sa porte pour ne serait-ce qu'entendre son souffle. Je me colle tellement contre la porte que je l'épouse presque de tout mon corps.

L'amour sous le radarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant