CHAPITRE 6: « OF COURSE »

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Lana

C'est une putain de blague j'espère...

Devant moi le soldat qui faisait des pompes n'était autre que mon beau et sublime coup d'un soir.

Qu'est-ce qu'il fout là ?

Les yeux me sortaient de la tête. Quel était le pourcentage que l'homme le plus sexy que j'ai jamais vu sois un des soldats avec qui j'allais partir en mission et qui plus est, un soldat que j'avais sous mon commandement ? Nul. Près de zéro. Et pourtant.

Le destin se fout bien de ma gueule...

Le capitaine de l'escouade, Maximilien Fletcher, me regardait avec des yeux interrogatifs. Sûrement à cause de ce que « T-shirt blanc » et moi-même faisions, c'est-à-dire le poisson en dehors de l'eau la bouche ouverte. Essayant de prendre contenance et de ne pas avoir l'air ridicule (même si ça devait déjà être le cas), je me redressais et m'adressais à « T-shirt blanc » tout en essayant de ne pas fixer ses lèvres.

- Votre nom soldat ? demandai-je. « T-shirt blanc » encore choqué, cligna des yeux et me répondit avec le salut militaire

- Officier Noé Raffman Vice-Amiral !

Enfin je savais son nom. Noé Raffman. Ce nom que je n'avais pas pu gémir, crier lors de nos nombreuses fois la nuit dernière. Ce nom qui me rappelait chaque instant où ses mains expertes avaient torturé mon corps, y laissant des marques presque indélébiles sur mon corps. Le propriétaire de ce nom se tenait devant moi, encore plus sexy et mâle alpha dans son uniforme. Ses lignes d'encre noirs se trouvant dans son cou disparaissaient sous sa veste et je n'avais qu'une envie, la lui arracher. Le pantalon lui allait si bien que je n'avais qu'une envie, qu'il se retourne pour que je puisse mater son dos et ses fesses. Comprenant l'effet qu'il me faisait, Raffman eu un léger rictus semblable au sourire qu'il m'a fait l'autre soir.

Peut-être qu'hier soir, j'étais à sa merci (voir à genoux) mais là, c'est lui qui se trouve sous mes ordres et personne ne doit savoir ce que nous avons eu et fait ensemble.

Ma décision étant prise, je demandais à Fletcher de s'approcher par un petit coup de tête. Fletcher accouru et se positionna à ma droite.

- Oui Vice-Amiral ? me demanda-t-il

- Pourquoi ce soldat est-il victime d'une sanction ?

- Arrivé en retard Vice-Amiral.

- Oh je vois... Dis-je d'un ton calme. Il reprendra sa punition dans un instant mais avant je voudrais parler à l'escouade.

Me tournant face au groupe de soldats, je reconnus certains qui étaient avec Raffman hier soir. Peu importe, tous autant qu'ils étaient, avaient les yeux leurs sortant de leurs orbites, choqué que je sois une femme et amiral qui plus est. Je pris une inspiration et pris mon regard de tueuse en série qui marchait à fond pour faire fuir les hommes. 

enfin jusqu'à hier soir.

Oh eh ma petite voix, je t'ai pas demandé ton avis. 

Malgré ça, j'ai raison.

La ferme.

- Bonjour à tous. Je suis l'amiral Lana Denvers. Comme vous l'avez compris, je suis la seule et unique femme à ce jour amiral dans toute l'armée marine. J'ai combattu en Irak et en Afghanistan j'ai participé à de nombreuses missions de défense d'attentats de terroristes de renommée internationale. Je suis dans la SNA depuis 3 ans alors ne vous attendez pas à la facilité. Pendant 5 mois je serai la seule femme dans l'équipage et je tiens à mettre les choses aux claires. L'opération que nous allons mener est capitale et de question internationale. Il y a deux semaines, (petite inspiration pour le côté théâtral) un des informateurs français en zone soviétique a été assassiné juste après avoir délivré l'information que je m'apprête à vous révéler. Les soviétiques auraient conclu avec des groupes terroristes de nombreux pays d'Afrique la vente d'un nouveau type de bombes nucléaires pouvant raser une zone de la taille de la France en une seule frappe. Ces bombes ont comme nom « ANGE ». L'ONU a été tenu au courant et il a été décidé qu'un sous-marin français et un sous-marin américain allaient s'approcher des eaux Congolaises afin de tenter l'arrêt du transport des armes venant de Russie pour éviter des pertes terrestres. Si dans un cas ou un autre nous aurions besoin de tirer, j'ai reçu l'autorisation de la part du Président de La République lui-même d'utiliser l'arme nucléaire. C'est donc pour cela qu'aucune erreur ne saura tolérée. Que vous vous rentiez dans le crâne que cette mission saura peut-être la dernière et que l'avenir de millions d'êtres humains en dépend. Pour cela il ne sera toléré aucunes injonctions, insultes, erreurs et retards dans ce sous-marins. Autrement dit, Je serai votre pire cauchemar pendant 5 mois. Est que c'est compris ?

Mon discours a fait l'effet que j'attendais. Tous ceux qui sont présent devant moi, y compris Fletcher, sont à la limite de se pisser dessus. Bien.

- Est-ce que c'est bien compris ?! répétais-je encore une fois d'une voix encore plus forte. Tout le groupe me répondit dans un hurlement

- OUI  VICE-AMIRAL !!

- Bien.

Maintenant qu'ils étaient prêts et au courant des dangers, je me tournai vers Raffman. Un coin de ma tête avait très hâte de ce moment.

- Quelle était la punition de Raffman Capitaine ?

- 50 pompes amiral !

- Très bien. Raffman ?

- Oui Amiral !? me répondit-il avec son regard le plus transparent possible

- Je ne tolère aucune erreur. Vous allez donc recommencer le compte et ne plus en faire 50 mais 100 lui dis-je avant de me tourner vers le reste de l'escouade, et par esprit de solidarité car dans ce sous-marin nous allons devoir compter les uns sur les autres, l'escouade fera 50 pompes avec vous.

Des têtes livides apparurent sur tous les visages et je pris un malin plaisir à regarder Raffman qui essayait de contenir sa grimace en se pinçant les lèvres. Ses lèvres si pleines qui m'avaient envoyée au septième ciel hier soir.

En fait mauvaise idée ne le regarde pas...

- J'espère que vous avez tous compris qu'une erreur pourrait vous coûter la vie soit par nos ennemis ou par moi-même. Demain à 6h réunion dans la salle de commandement pour plus de détails sur la mission. Rompez ! dis-je avec le salut militaire.

Ils me répondirent tous avec le même salut avant de se mettre au sol pour commencer les pompes avec Raffman. Je restais quelques instants pour admirer l'effort et les muscles de Raffman se durcissant sous l'effort avant de partir chercher mon sac pour descendre dans ma cabine. Voir Tous les jours Raffman allait être appréciable et à la fois dangereux. Comme si la dangerosité de la mission et la charge de millions de vies en plus de celle de l'équipage ne m'incombait pas. J'allais devoir contenir mes pulsions et garder la tête froide.

Si on n'est pas dans la merde...

L'amour sous le radarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant