From Strangers to Lovers ?

Chapitre 21-Zachary

TW : Ce chapitre contient des mentions dérangeantes. N'hésitez pas à vous référer à l'avant-propos avant de poursuivre votre lecture. Prenez soin de vous, mes dm sont ouverts <3

Musique : O children nick and the bad seeds

J'ai tout perdu. Ou plutôt, j'ai perdu la chose la plus précieuse de ma vie. Elle m'est apparue tel un oasis dans le désert mais désormais je réalise qu'il ne s'agissait que d'un mirage.

Aujourd'hui, je me retrouve dans la situation dans laquelle je l'ai laissée il y a quelques mois. J'étais condamné à entrevoir un bonheur sans y avoir accès. Finalement, je ne paye que le prix de mes actes et je ne peux même pas lui en vouloir pour ça.

La seule chose qu'elle m'a laissée, c'est cette note :

Zach,

Je ne sais pas trop par où commencer mais je veux déjà te remercier pour ces dernières semaines. Ce fut un rêve pour moi. Merci de m'avoir accordé de ton temps et de ta confiance.

Malgré cela, je ne peux pas continuer ainsi. Ce n'est pas de ta faute... Juste de la mienne... Je pense que je ne fonctionne pas comme les autres et que j'ai besoin de temps pour me réparer.

Toi et moi ça a toujours été fusionnel, électrique et si passionnel... Mais je ne pense pas pouvoir gérer cela sur le long terme. Je ne sais pas si je suis capable de sortir avec quelqu'un dont la vie est autant médiatisée... J'ai l'impression que ma perception de toi est perpétuellement faussée par les journaux et je ne sais même pas si je t'aime pour qui tu es vraiment.

Ça me brise de laisser passer une si belle relation. Si nous n'avions pas tout gâché après le lycée, peut-être que nous aurions pu vivre un avenir tranquille ?

Mais ce n'est pas en parlant au conditionnel que nous arrangerons les choses... Je pense que c'était trop tard et qu'il faut voir ces dernières semaines comme un adieu.

Au revoir Zachary, merci de m'avoir fait découvrir ce que ça faisait d'être aimée... Même si ce fut de courte durée.

Je t'aime,

Ariane

Le papier est humide et je n'arrive pas à savoir s'il s'agit de mes larmes ou des siennes. Je le chiffonne et vais le mettre à la poubelle, puis me ravise. Je ne peux pas me résigner à jeter la dernière trace qu'il me reste d'elle.

C'est si soudain... Mais j'aurais dû le comprendre bien avant. Je le sentais. Je n'arrivais pas à en profiter pleinement. Et aujourd'hui, je comprends enfin pourquoi...

Je n'ai même pas été capable de distinguer le mal être qu'elle ressentait vis à vis de cette relation. J'aurais dû prendre les devants et on aurait pu peut-être continuer... Mais comme elle le dit si bien, parler au conditionnel ne sert à rien...

Cette douleur que je ressens aujourd'hui n'est que le châtiment de ce que je lui ai infligé en septembre. Sauf qu'elle me fait encore plus mal. J'ai l'impression d'être enseveli sous une mare de sable, qui infiltre tous mes orifices, m'empêchant de respirer.

Ce n'est que le prix à payer pour avoir pactisé avec le diable. J'ai voulu goûter aux deux fruits défendus : l'amour et la célébrité. Désormais, les deux fruits sont en train de pourrir, comme s'ils n'étaient qu'une illusion, envoyée pour me tenter.

A la fois Pandore et Epiméthée, j'ai voulu surpasser les Dieux vengeurs, par mon orgueil et ma curiosité, ne menant qu'à libérer les pires des calamités : la déchéance et la peine intense.