Tu étais ma meilleure amie. Je te parlais d'absolument tout. Je t'ai donné ma confiance sans savoir que je te donnais une arme. Je t'ai moi-même donné le couteau avec lequel tu m'as poignardé dans le dos alors que j'étais déjà au sol. Tu étais ma meilleure amie,tu m'avais promis de ne jamais faire comme elle. J'aurais dû savoir que tu mentais. Nous n'avons pas été meilleures amies longtemps. Nous n'avons pas de quoi être fières. Même si nous étions à ce point différentes, je croyais qu'on allait bien s'entendre. C'était le cas au début. J'étais loin de me douter que pendant tout ce temps, tu ne faisais qu'aiguiser ton couteau pour que cette lame me coupe un peu plus profondément. Tous mes amis me répètent que c'est mieux comme ça puisque selon eux, tu n'arrivais pas à accepter le fait que je sois ce que je suis. J'acquiesce sans rien dire même si au plus profond de moi, je refuse de les croire. Ils me disent d'ouvrir les yeux, qu'ils t'ont vu me planter ce couteau dans le dos. Non, ils ne peuvent pas dire la vérité, c'est impossible! Tu me répétais que tu ne pouvais pas vivre sans moi, jamais tu ne m'aurais fait une chose pareille! Mes amis se tuent à me répéter qu'ils m'ont vu saigner, qu'ils m'ont vu me débattre. Ils ne cessent de me dire qu'ils m'ont entendue crier,qu'ils m'ont vue au sol me tordre de douleur alors que tu prenais tes clics et tes clacs en amenant avec toi ton couteau, toute ma confiance en moi ainsi que notre amitié, en me laissant les douloureux souvenirs et les cicatrices. Mes amis tentent tous de me rappeler que tu m'as fait du mal, beaucoup de mal. Je sais qu'ils ont raison, mais l'admettre me fait encore plus mal. La vérité fait toujours mal. Mes amis me répètent encore et encore que ce n'est pas de ma faute, mais qu'en est-il lorsque ,même la personne que tu considères comme ta meilleure amie, te laisses lâchement tombée?
