Chapitre 19 - Billie

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Austin se penche vers moi, je recule légèrement. Il se crispe et se redresse mal à l'aise. 

— Désolé ... je ... j'ai cru que ...

Je pose mon doigt sur sa bouche et mordille ma lèvre. Ses yeux oscillent entre les miens et ma bouche, perdus et ses sourcils se froncent. 

— Joyeux anniversaire, je souffle avant de couvrir ses lèvres des miennes.

Sur la pointe des pieds, mes mains s'agrippent à ses épaules puissantes tandis que les siennes descendent sur mes fesses. Sa langue se glissent entre mes lèvres pour caresser la mienne et je laisse échapper un gémissement. En réponse, il lâche un râle avant de me soulever dans ses bras. Son érection impressionnante presse contre mon entrejambe et je ne peux empêcher mon bassin de se frotter lascivement contre elle. Tout en nous conduisant dans sa chambre, ses dents mordillent la peau fine de mon cou. 

Assis sur le bord du lit, à califourchon sur ses cuisses, je l'aide à enlever son t-shirt. La pulpe de mes doigts caressent son torse agréablement dessiné. Son souffle erratique balaie mon visage et mes vêtements suivent le même chemin que son haut. Je déboutonne son jean's et le fait glisser le long de ses jambes. En découvrant sa prothèse, je suis légèrement mal à l'aise. Non pas que cela me gêne, seulement je ne sais pas vraiment comment il veut procéder. Et quand mon cerveau commence à fumer, comme maintenant, je ne cesse de parler. Remarquant mon trouble, il se tend à son tour.

— Tu ... tu l'enlèves ou bien ... enfin je ... tu as besoin d'aide ou tu veux peut être...

— Billie, tais toi s'il te plaît, me coupe t il gentiment.

— Pardon, c'est juste que je ne sais pas comment tu veux ...

— Billie...

— Ok, ok je me tais. Mais du coup...

— J'en sais rien, ok?!

— T'en sais rien? Comment ça? Je comprends pas ...

— Je n'ai couché avec personne depuis l'accident. Mais grâce à toi, je me sens terriblement à l'aise et suis particulièrement confiant pour la suite, raille t il.

— Eh!, je proteste. Sois pas désagréable tu veux? Je voulais juste que tu sois à l'aise et .... bon, on va reprendre tout ça en main.

Ses sourcils se lèvent.

— Je parle de ton érection qui me déteste depuis que j'ai ouvert la bouche, pas de ta prothèse, je susurre en grimpant sur ses cuisses, l'obligeant à s'allonger sur le dos.

Bien décidé à ne pas gâcher ce moment, je parsème son torse de baisers jusqu'à descendre sous son nombril. Je libère son érection, prisonnière de son boxer, et la prends en main. Mon pouce effleure son gland, déjà humide d'excitation, et glisse ma paume sur toute sa longueur en de lents vas et vient. 

— Bordel, arrête ça je ne vais jamais tenir.

— Pas de chance, j'avais d'autres plans pour lui, je roucoule avant de déposer mes lèvres sur son gland.

Il grogne quand je le prends en bouche, ma langue titillant son frein, faisant tressauter sa verge d'excitation. Sa main vient arrêter mon geste et il me supplie d'arrêter ce qui me fait sourire, satisfaite. Il se redresse et m'attire à nouveau sur ses jambes. Ses mains partent à la découverte de mon corps et dégrafent mon soutien gorge avec habilité. Sa langue vient titiller mes pointes tendues vers lui et je ne peux retenir des gémissements de plaisir tout en me frottant contre lui. Mes ongles lacèrent ses épaules quand il glisse sa main sous la dentelle de ma culotte. Ses doigts experts me font haleter d'impatience. Il tente de me faire descendre, prétextant qu'il veut lui aussi me goûter. J'en meurs d'envie mais j'ai aussi envie que cette première fois soit parfaite pour nous deux. Et je ne sais pas, d'ailleurs lui non plus, comment gérer sa prothèse. Dans cette position, il est à l'aise et cela me convient très bien. 

— Une autre fois, je te veux, maintenant, j'articule avec difficulté entre deux gémissements. Dans ta table de nuit? 

Il acquiesce et j'attrape la boîte de préservatifs neuve qui trône fièrement dans son tiroir. Je rigole en l'ouvrant.

— Quoi? ronchonne t il.

— C'est qu'on était confiant, hein?, je me moque.

Ses doigts viennent taquiner mes côtes et je me tortille de rire sur lui.

— Arrête, je n'arrive pas à l'ouvrir, je râle tout en rigolant.

Il m'arrache le petit carré des mains et le déchire avant de l'enfiler. Je mords ma lèvre et me place au dessus de lui. Je savoure chaque centimètre qui me remplissent avec un long gémissement. Une fois empalée sur lui, je m'arrête une seconde pour le découvrir en train de m'observer avec une lueur possessive au fond des yeux. 

— Tu vas me rendre dingue, murmure t il d'une voix rauque.

— J'espère bien, je susurre avant de l'embrasser à en perdre haleine. 

Ses mains sous mes fesses accompagnent mes mouvements, m'aidant à trouver le rythme et l'angle qui me convient le mieux. Sa bouche abandonne la mienne uniquement pour cajoler ma poitrine et je perds vite pied. Un orgasme fulgurant me fait trembler de la tête au pied et je ne peux retenir un hurlement de plaisir. A peine ai je repris mes esprits que je le sens se tendre et me rejoindre dans les méandres du plaisir.

Austin enlève sa prothèse avant de venir s'allonger à mes côtés. Je me blottie contre lui et caresse son torse tandis qu'il embrasse le sommet de mon crâne avec tendresse.

— Merci d'avoir sacrifier ton plaisir pour mon bien être.

— Je n'ai rien sacrifié du tout, je le contredis.

— Ah oui? Tu n'es pas branchée cuni alors? Pas besoin de séance de rattrapage du coup?

Je me redresse sur mon coude et plonge mes yeux dans les siens. Il sourit, amusé de ma réaction.

— Si tu insistes vraiment, je ne voudrais pas te frustrer tu sais, je commence à bafouiller alors qu'il se place au dessus de moi, glissant sa langue entre ma poitrine et déposant une pluie de baisers sur mon ventre. 

Je cesse de parler quand sa langue caresse mon clitoris avec passion. 

A TRAVERS LE MUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant