Tome II • Chapitre 50

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24 avril 2024 - Birmingham - Alabama

Il est difficile de rater les grands signes que me fait Patricio O'Ward et les ballons gonflés à l'hélium qui dansent autour de lui dans le hall des arrivées de l'aéroport. Malgré la casquette qu'il porte sur sa tête, je n'ai aucun mal à le reconnaitre. Je suis terriblement gênée par cet accueil, mais ça me fait également terriblement rire. Je sors mon téléphone pour immortaliser ce moment, personne ne voudra jamais me croire sans une preuve vidéo.

Malgré la fatigue du voyage et de ma courte nuit passée avec Lewis, un sourire se dessine sur mon visage quand je fends la foule pour retrouver le pilote mexicain. Sa bonne humeur est contagieuse.

- Te voilà enfin ! Je parie que Lando ne t'a jamais accueilli de cette façon !

Patricio ouvre ses bras, faisant bouger les ballons qui sont retenus par des ficelles qu'il tient dans sa main. Je luis fais une rapide accolade et recule d'un pas pour regarder d'un peu plus près les ballons. Je rigole doucement quand je vois qu'il y a écrit dessus « Happy Birthday » «Congratulations » « Get well soon ».

- Ah ça ! On peut dire que tu as fait les choses en grand ! Même si je soupçonne que l'idée t'es venue au dernier moment vu les messages écrits, déclarai-je en rigolant.

- C'est l'intention qui compte, non ? D'ailleurs, donne-moi tes affaires, je suis garé pas très loin.

Je fais glisser ma valise en direction de la main que me tend Patricio et je lui donne également mon sac à dos, tant qu'à faire.

- Tu veux les garder ? Me demande-t-il en parlant des ballons.

- Bien sûr que oui ! Donne-les moi, ce sont les miens maintenant !

Je récupère les ballons et serre fort les cordons dans ma main pour qu'ils ne s'échappent pas et s'envolent dans les airs. Je marche à côté de Patricio, un sourire léger sur les lèvres.

J'appréhendais énormément mon arrivée ici à Birmingham. Loin de mes repères habituels, j'avais peur de ne pas me sentir à l'aise. Mais avec l'accueil que m'a réservé le pilote mexicain, mon stress commence à s'atténuer un peu.

Quand j'ai fait mes premiers pas dans le paddock F1 en portant les couleurs de McLaren, j'avais le soutien de Pierre et de Charles. Je savais qu'à la moindre occasion, au moindre doute, ils seraient là pour m'épauler. Aujourd'hui, je vais devoir compter uniquement sur le soutien d'O'Ward alors que je ne le connais pas tant que ça. Nous nous sommes vus que deux fois et même si le feeling est tout de suite passé entre nous, ce n'est pas la même chose que d'avoir son meilleur ami dans les parages.

J'ouvre la porte arrière du SUV et attache mes ballons à l'appui-tête. Ils occupent pas mal de place, pas sûr que Patricio soit très à l'aise de conduire avec ces trucs qui se baladent un peu de partout dans l'habitacle. Mais après tout, c'était son idée et je refuse de les percer. Je referme la porte avec délicatesse puis je monte à l'avant du véhicule.

Je profite qu'il mette mes affaires dans le coffre pour envoyer un message à Lewis. Nous nous sommes quittés après avoir passé la sécurité à l'aéroport de Nice. Moi, prenant mon avion pour Birmingham et lui le sien pour se rendre à Londres. Nous avons un décalage horaire de six heures et il est déjà plus de minuit en Europe. Je n'attends pas vraiment de réponse de sa part. Mais il verra mon message à son réveil.

Moi : 18h03
J'ai bien réfléchi à ce que tu m'as dit.
Et je crois que c'est une bonne idée 🙈

- Tu veux qu'on passe à l'hôtel avant d'aller au resto ? Me demande Patricio en prenant place derrière le volant.

Late Night TalkingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant