"Elle était une rose entre les mains de ceux qui n'avaient pas l'intention de la garder "
Rupi Kaur.
Cette histoire contient plusieurs passages mettant en scène un personnage avec des TCA, c'est un sujet sensible. Faites attention à vous ! Bonne lec...
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Mon cœur s'emballe, les battements résonnent dans ma poitrine comme le tambour d'une armée en marche. Je suis assise sur mon lit, les mains crispées sur les draps, et soudain, l'air me manque. Je sens cette boule dans ma gorge, comme si quelque chose voulait m'étouffer de l'intérieur.
Je respire, du moins, j'essaie. Mais chaque inspiration est un combat, comme si mes poumons refusaient de se remplir d'air. Je tremble, mes mains sont moites, mes jambes flageolantes.
Les pensées fusent dans ma tête, un tourbillon d'images sombres et terrifiantes. Je me sens submergée, comme si j'étais au bord d'un précipice, prête à tomber dans le vide.
Je ferme les yeux, je compte, j'essaie de me calmer, mais rien n'y fait. L'angoisse continue de monter, implacable, comme une marée noire.
Je sens les larmes me monter aux yeux, je sanglote, impuissante. Je voudrais que ça s'arrête, que quelqu'un vienne me sauver de cette tempête qui fait rage en moi.
Et puis, lentement, si lentement, l'angoisse commence à se dissiper. Je reprends conscience de ma respiration, irrégulière mais présente. Je m'effondre sur mon lit, épuisée, mais soulagée que ce cauchemar prenne enfin fin.
C'est la deuxième fois consécutive, je n'en peux plus.
Je me lève de mon lit, le corps encore tremblant, les yeux rougis par les larmes que j'ai versées. Le réveil affiche 5 h 50. Trop tôt pour le monde extérieur, mais pour moi, la nuit est déjà finie.
Je me traîne jusqu'à la salle de bain, mes jambes lourdes, mon regard vide. J'allume la lumière et me regarde dans le miroir. Mon reflet me renvoie une image que je peine à reconnaître : les yeux cernés, le visage pâle, les traits tirés par la fatigue et le stress. Un visage qui me dégoûte : je ne peux plus me voir mon reflet.
Je me force à prendre une douche, l'eau chaude ruisselant sur ma peau, apaisante et réconfortante. Mais même là, dans cet espace clos, je ne parviens pas à chasser complètement cette sensation d'oppression qui m'étreint.
Une fois habillée, je descends dans la cuisine. Le silence de la maison endormie m'oppresse encore un peu plus. Je prépare un café, les gestes mécaniques, le regard dans le vide.
Dehors, l'aube pointe à peine à l'horizon, les premières lueurs du jour peinant à percer la grisaille de la nuit. Je m'installe à la table de la cuisine, une tasse fumante entre les mains, et fixe le mur en face de moi, perdue dans mes pensées.
La journée s'annonce longue, mais je sais que je n'ai pas le choix. Je dois continuer à avancer, coûte que coûte, même si parfois, cela semble impossible. Je serre un peu plus fort ma tasse de café, comme pour me convaincre que j'en ai la force.
J'ai la boule au ventre, c'est mon premier jour de stage et j'ai peur de tout foirer, ce qui est totalement dans mes cordes. Je sais parfaitement foirer les choses sans même le vouloir. Pas forcément le meilleur talent, à vrai dire.