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PDV Aleyah

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PDV Aleyah

Après une nuit blanche passée avec Sienna, ma colocataire, je me retrouve enfin seule chez moi. Ce moment de calme me permet de passer un coup de téléphone à mon petit frère, Thiago. Il ne sait pas encore que je suis amie avec Gavi, le numéro six, alias Pablo, ce qui est plutôt amusant car Thiago est un grand fan de ce joueur.

Thiago, qui a maintenant onze ans, est très spécial pour moi. Il n'a que peu de souvenirs de notre maman, car il n'avait que trois mois lorsqu'elle est décédée. Depuis ce moment, j'ai souvent pris soin de lui, malgré mon jeune âge à l'époque. J'ai fait de mon mieux pour aider notre papa – qui est le père biologique de Thiago mais mon beau-père pour moi, même si je l'appelle toujours papa – dans l'éducation de Thiago.

Nous avons une relation très fusionnelle. Bien que cela fasse maintenant un an que je ne le vois plus quotidiennement en raison de mes études et des changements dans ma vie, mon amour pour lui reste aussi fort qu'avant. Thiago demeure une partie essentielle de ma vie, et le lien que nous partageons transcende les distances et le temps.

Je compose le numéro de Thiago avec une excitation contenue. Après quelques sonneries, sa voix joyeuse résonne à l'autre bout du fil.

— Allô, Thiago ! C'est Aleyah !

— Oh, Aleyah ! Ça fait tellement longtemps ! Tu me manques beaucoup. Comment ça se passe là-bas ?

— Ça va bien, merci. Et toi, comment va la vie ? J'ai entendu dire que tu te débrouilles vraiment bien au foot !

— Oui, je suis vraiment à fond en ce moment et je m'améliore énormément. Mais tu sais, parfois ce n'est pas facile.

— Oh, qu'est-ce qui se passe ?

— Eh bien, parfois les autres enfants se moquent de moi à cause de l'absence de maman. Ils ne comprennent pas pourquoi je n'ai pas de maman comme eux, et ça me rend triste.

— Je comprends, Thiago. C'est vraiment dur d'entendre ça. Je sais que ça ne remplace pas  maman, mais je veux que tu te rappelles combien tu es important pour moi et pour papa. On t'aime beaucoup, et on est fiers de toi.

— Merci, Aleyah. Ça me fait du bien d'entendre ça. Parfois, j'ai l'impression que les autres ne voient que ce qui me manque, et pas ce que je suis vraiment.

— Je sais, et c'est injuste. Mais tu es fort et courageux. Le fait que tu continues à avancer malgré tout montre à quel point tu es spécial. Les autres peuvent être cruels, mais cela ne diminue en rien ta valeur.

— Merci, ça m'aide beaucoup. Le foot est un bon moyen de me concentrer sur quelque chose que j'aime, mais parfois les critiques des autres me touchent quand même...

— C'est normal que tu te sentes comme ça. Mais je veux que tu te souviennes que tu n'es pas seul. Nous sommes toujours là pour toi, et on croit en toi. Et, à propos de quelque chose de positif, j'ai une surprise pour toi.

J'aurais du t'oublier | P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant