"Elle était une rose entre les mains de ceux qui n'avaient pas l'intention de la garder "
Rupi Kaur.
Cette histoire contient plusieurs passages mettant en scène un personnage avec des TCA, c'est un sujet sensible. Faites attention à vous ! Bonne lec...
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PDV Aleyah
Je panique et cours dans tous les sens depuis presque trois quarts d'heure, incapable de mettre la main sur mon appareil photo. La frustration me serre la poitrine, et je dois avouer que le stress m'envahit complètement. C'est mon outil de travail, mais aussi mon échappatoire, et sans lui, je me sens perdue. Je me dirige précipitamment vers la salle de bain, et mon cœur s'arrête un instant lorsque je vois mon reflet dans le miroir. Mes cheveux sont ébouriffés, mon gloss a laissé des traces irrégulières autour de mes lèvres, et mon mascara a coulé en petites traînées noires sous mes yeux. Je suis en larmes, débordée par l'émotion. Je me sens si vulnérable, comme si j'avais l'âge de trois ans, perdue dans un monde que je ne comprends plus. Et pourtant...
Le bruit d'un coup frappé à la porte me tire brusquement de mon état de panique. Je me sèche rapidement les larmes, essayant de calmer ma respiration erratique. En ouvrant la porte, je découvre Pablo, son visage marqué par l'inquiétude mais aussi par une détermination calme.
—Ça va ? me demande-t-il, ses yeux se posant sur moi avec une intensité qui me fait immédiatement sentir le poids de la situation.
Je hoche la tête, la voix tremblante.
—Je ne trouve pas mon appareil photo. Je dois absolument partir pour photographier l'entraînement.
Pablo entre dans la chambre en tenue d'entraînement, son regard perçant scrutant les lieux avec une efficacité tranquille. Et oh Dios, ses bras sont tellement musclés, et ses abdos, dessinés sous le tissu de son t-shirt..
Aleyah, ferme là et concentre toi.
— Ne t'inquiète pas, on va le retrouver. Il commence à chercher, fouillant les placards et les tiroirs avec une efficacité calme qui contraste avec mon agitation et mes pensées.
En attendant, je réalise que chaque seconde compte. L'entraînement est imminent, et je dois être prête.
— Je dois me recoiffer et refaire mon maquillage, murmure-je, tentant de reprendre le contrôle. Pablo hoche la tête en signe de compréhension, continuant sa recherche.
Je me précipite vers la salle de bain. En cinq minutes, je tente de dompter mes cheveux ébouriffés, les ramenant en une coiffure soignée. Je redonne un coup de pinceau à mon gloss et corrige les traces de mascara, essayant de retrouver une apparence professionnelle. Chaque geste est rapide mais précis, mes mains agissant presque par instinct.
Finalement, après quelques minutes de recherche effrénée, Pablo se tourne vers moi, tenant mon appareil photo avec un sourire rassurant.
— Il était sous le lit , dit-il en me le tendant. On y est presque. On doit juste se dépêcher maintenant.
Je prends l'appareil avec une gratitude immense, mon cœur se réchauffant face à son soutien.
— Merci, Pablo. Vraiment. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. Entre hier et aujourd'hui, ça fait beaucoup.
