PDV Pablo
Pendant que mon plat composé de pâtes et de boulettes de viande se réchauffe dans le micro-ondes, je repense à la matinée que j'ai passé avec Aleyah. Je me rends aussi compte que j'ai un sérieux problème avec les filles. Ce n'est tout de même pas normal d'être aussi mal à l'aise en leurs compagnies, même si je dois avouer qu'avec Aleyah, c'est un peu différent qu'avec toutes ces autres filles. Lorsque je suis avec elle, je perds absolument tous mes moyens et cerise sur le gâteau : je me mets à rougir... Et mes coéquipiers ne manquent pas de me le rappeler.
- T'étais rouge mais rouge ! J'aurais dû prendre une photo... s'exclama Fermín
- Rojo como un tomate ! Ajouta inutilement Pedro en rigolant.
- Que c'est dommage Fer' Lopez... Et tu peux parler, "j'espère que tu t'habitueras vite au bruit..." Tu es vite loquace quand il faut se moquer, tu devrais redevenir aussi muet qu'avant, comme quand on était petit, tu sais, quand tu pleurais parce que monsieur n'a pas pu mettre son caleçon Batman pour le tournoi. Et quant à notre très cher Pedro, lui, pourrait se taire au lieu de faire les mêmes commentaires inutiles alors qu'il enchaîne les plans culs et qu'il joue sans cesse avec le cœur des filles. Rétorquais-je
- Rohhh mais détends ton string Páez Gavira, je rigolais. T'es tout mimi quand tu es gêné! Pas contre pour mon caleçon t'aurais pu t'abstenir.
- J'allais me gêner tiens ! Et ravi de savoir que je suis mimi quand je suis gêné Fer, mais toi, tu es mimi quand tu la fermes.
La sonnerie du micro-onde heurte mes tympans. Je saisis mon plat pour le manger, mais sûrement pas en leur compagnie, ils vont continuer à se moquer de moi, et j'avoue ne pas avoir envie d'entendre leurs sottises tout le long de mon repas, surtout que c'est mon plat favori. Ils ne vont pas me gâcher ce moment. Pour moi, la nourriture c'est sacré.
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Une fois mon plat terminé, je retourne dans la salle de repos, qui fait aussi office de salle à manger et de cinéma. C'est assez logique. Je me dirige vers l'évier, évitant le regard de mes coéquipiers. Ils m'en veulent un peu quand je ne mange pas avec eux. C'est compréhensible : ça doit être vexant d'avoir un ami comme moi, qui préfère manger seul dans un coin plutôt qu'avec ses amis.
- Tu as fini ta petite crise ? lance Ferran, l'air narquois.
Ce genre de remarque a le don de me mettre hors de moi. Je sais bien que j'ai des problèmes d'impulsivité et de colère, mais il pourrait s'abstenir de jeter de l'huile sur le feu. C'est comme s'il prenait un malin plaisir à attiser ma rage, et ça me rend encore plus furieux.
- S'il te plaît, arrêtes, lui dis-je, tu sais bien que ce genre de remarque rajoute juste de l'huile sur le feu.
- Tu dois comprendre que tes crises d'enfant deviennent vraiment insupportables pour nous. Chaque fois que tu te mets en colère pour des broutilles, ça crée une tension insupportable dans le groupe. On essaie de te soutenir, mais ça finit par nous épuiser. On a tous nos problèmes à gérer, et tes explosions rendent la vie encore plus compliquée pour tout le monde. Il faut vraiment que tu trouves une façon de mieux contrôler tes émotions. Me dit gentiment Ferran.
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J'aurais du t'oublier | P.G
Fanfiction"Elle était une rose entre les mains de ceux qui n'avaient pas l'intention de la garder " Rupi Kaur. Cette histoire contient plusieurs passages mettant en scène un personnage avec des TCA, c'est un sujet sensible. Faites attention à vous ! Bonne lec...