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PDV Aleyah

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PDV Aleyah

Je me réveille lentement dans la chambre d'hôpital, la lumière douce du matin filtrant à travers les rideaux. Le silence est apaisant, interrompu seulement par le bourdonnement des appareils médicaux. Mes yeux s'ouvrent et je me souviens peu à peu de la panique de la veille, des baisers de Pablo, et des secouristes. Chaque détail semble flou, mais je ressens encore le poids de l'angoisse et la chaleur réconfortante de sa présence.

Je remarque alors Pablo endormi sur une chaise à côté de mon lit, sa tête reposant sur ses bras croisés. Ses cheveux sont en désordre, et son visage porte les traces d'une inquiétude profonde. En me déplaçant doucement pour ne pas le réveiller, je pose une main sur la sienne, espérant le faire revenir à lui sans le brusquer. Mon cœur se serre en pensant à ce qu'il a dû traverser pour moi.

Pablo...

Il émet un léger grognement avant de se redresser d'un coup, les yeux écarquillés par la surprise et le soulagement.

Aleyah ! murmure-t-il, la voix tremblante d'émotion. J'étais tellement inquiet... Je ne savais pas quoi faire, et je me sentais tellement impuissant.

Il se penche vers moi, les larmes aux yeux, et saisit ma main avec tendresse. La chaleur de sa prise et son regard empreint de soulagement m'apportent un réconfort bienvenu. Les mots qu'il murmure sont entrecoupés de sanglots contenus :

— Je suis là. Tout va bien maintenant. Tu es en sécurité.

Je tente de sourire, malgré la fatigue et la douleur persistante. Ma voix est faible, mais je parviens à articuler :

— Merci, Pablo... je suis désolée pour tout ce... ce chaos. Je ne voulais pas que ça se termine comme ça. Je ne savais pas que c'était aussi grave.

Pablo secoue la tête, un sourire ému sur les lèvres.

— Ne t'excuse pas. Ce n'est pas ta faute. Je suis juste heureux que tu sois là, avec moi. Mais il y a quelque chose dont il faut vraiment qu'on parle.

Il me caresse doucement le front, sa main effleurant ma peau avec une tendresse infinie. Après un moment de silence, Pablo reprend la parole, son regard devenant plus sérieux.

— Aleyah, il faut qu'on parle. Les médecins ont découvert que tes troubles alimentaires sont beaucoup plus graves que ce que je pensais. Je savais que tu avais des TCA sévères, mais je ne savais pas que c'était aussi sérieux. Pourquoi ne m'as-tu pas dit à quel point c'était grave ? Pourquoi n'as-tu pas partagé avec moi ce que tu traversais réellement ? L'anorexie ce n'est pas à prendre à la légère Aley'.

Je suis prise de court par ses paroles. Je savais que mes troubles alimentaires étaient graves, mais je n'avais jamais réalisé l'ampleur exacte du problème. Une honte et une culpabilité immédiates m'envahissent, et je baisse les yeux, incapable de le regarder en face.

J'aurais du t'oublier | P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant