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PDV Aleyah

📍 BarcelonaMercredi 3 avril

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📍 Barcelona
Mercredi 3 avril

Dans l'obscurité étouffante de ma chambre, mon cœur s'est emballé. Une vague de panique m'a submergée, comme si le monde entier s'effondrait autour de moi. Mon souffle est devenu court et saccadé, mes mains se sont mises à trembler et une sensation d'étouffement m'a envahie. Recroquevillée sur mon lit, j'ai lutté désespérément contre cette force invisible qui semblait vouloir m'engloutir. Mes pensées se bousculaient dans ma tête, un tourbillon d'angoisses et de peurs irrationnelles. J'ai essayé de me rappeler les techniques de respiration que mon thérapeute m'avait enseignées, mais rien ne semblait fonctionner. La panique me submergeait, implacable et terrifiante. Je me sentais totalement impuissante, comme si j'étais prise au piège dans mon propre corps.

Après ce qui m'a semblé être une éternité, l'étau s'est relâché peu à peu. Je suis restée là, épuisée et tremblante, réalisant à quel point la lutte contre l'anxiété pouvait être épuisante et dévastatrice. C'était comme si j'avais traversé une tempête, et même si le calme était revenu, je savais que d'autres tempêtes viendraient. Mais pour l'instant, j'ai simplement essayé de me concentrer sur ma respiration, sur le fait d'être là, dans l'instant présent, et d'accepter que parfois, c'était tout ce que je pouvais faire. Même si c'est extrêmement frustrant pour moi.

Je saisis la bouteille d'eau fraîche posée à côté de moi sur la petite table de chevet en acier, peinte en blanc. Dans un geste presque automatique, je remplis le verre qui l'accompagne d'une petite quantité de liquide. La sensation de fraîcheur qui envahit ma gorge me calme peu à peu, tandis que ma respiration retrouve enfin un rythme régulier, et que mon cœur cesse de tambouriner dans ma poitrine.

La chaleur du soleil filtre à travers les volets clos de ma chambre, projetant des motifs dorés sur les murs. J'attrape la petite télécommande posée à côté de la bouteille, mes doigts frôlant sa surface lisse. Avec un soupir de soulagement, j'appuie sur le bouton, laissant les volets s'entrouvrir lentement. Des rayons de lumière douce inondent la pièce, dissipant peu à peu les ombres de la nuit.

C'est comme si chaque trait de lumière chassait un peu plus les ténèbres qui avaient envahi mon esprit. Je m'allonge sur le dos, laissant la chaleur du soleil caresser ma peau. Les bruits de la rue me parviennent à peine, étouffés par la quiétude matinale. Je ferme les yeux un instant, savourant ce moment de calme retrouvé.

Aujourd'hui, une nouvelle journée commence, et même si je sais que les défis ne manqueront pas, je me sens prête à les affronter. Je respire profondément, m'imprégnant de cette sensation de paix et de sérénité. Dans ces instants précieux, je trouve la force de continuer, de croire en l'avenir, malgré les tempêtes qui peuvent encore surgir.

D'un bond, je sors du lit, impatiente de retrouver Sienna dans la cuisine pour partager notre petit-déjeuner.

Si elle dort encore, j'irais nous chercher des viennoiseries. Sinon, je lui préparerai un délicieux brookie que l'on partagera au moment du gouter. Ces moments nous replongent parfois dans la nostalgie de notre enfance, et c'est alors que nous échangeons nos souvenirs. Certains sont joyeux et nous retombons dans l'insouciance d'un enfant de huit ans, tandis que d'autres sont plus difficile à exprimer, mais je garde ces derniers pour moi, ne voulant pas lui révéler certains passages douloureux de mon passé.

J'aurais du t'oublier | P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant