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PDV PABLO

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PDV PABLO

Pedro entra dans ma chambre d'hôtel sans prévenir, le regard perçant comme celui d'un faucon prêt à fondre sur sa proie, autant vous dire qu'il me fait très peur. Ses cheveux bruns en bataille semblaient refléter l'intensité de ses pensées. Il portait un t-shirt du Barça, serré autour de ses épaules athlétiques, témoignant de son dévouement au club.

— Toi, tu me caches quelque chose !

— Comment ça ? balbutiai-je, essayant de paraître aussi détendu que possible malgré le flot d'émotions qui me submergeait.

— Pourquoi tu as menti, hein ? Un livre ? Franchement, ce n'est pas très crédible... Tu n'aimes pas lire Pablo.

— Je n'ai pas menti, Pedro, répliquai-je, une pointe de nervosité dans la voix.

— Aleyah m'a affirmé elle-même qu'elle ne t'avait pas prêté de livre. Pas à moi, mon petit.

Mon cœur fit un bond. Il avait parlé à Aleyah ? La simple pensée de cette révélation me fit rougir de honte. Comment pourrais-je encore croiser son regard après ça ? J'avais l'impression que la terre s'ouvrait sous mes pieds. Aujourd'hui, tout ce que je fais, c'est accumuler les humiliations.

Pedro me scrutait intensément, ses yeux perçants cherchant à percer le moindre de mes secrets. Je sentais mon visage brûler sous la pression de son regard insistant. Je me mordis la lèvre, cherchant désespérément une échappatoire, mais chaque seconde qui passait semblait accentuer mon malaise.

— Alors, pourquoi tu as demandé le numéro de chambre d'Aleyah à Xavi ? lança Pedro avec un sourire narquois.

Je restai silencieux, pris au dépourvu. J'avais effectivement demandé son numéro de chambre à Xavi, mais je ne comprenais toujours pas pourquoi Pedro en faisait tout un plat. Et surtout pourquoi avait-il écouté notre conversation.

— Qu'est-ce que tu insinues ? réussis-je à articuler, la voix tremblante.

Pedro haussa les épaules, jouant avec ses mots comme un chat avec une souris.

— Allez, Pablo, tu sais très bien pourquoi. On sait tous les deux. Pas la peine de mentir. Tu voulais passer du bon temps avec elle, n'est-ce pas ? Et tu sais de quoi je parle, ajouta-t-il en mimant des bisous.

Une vague de chaleur monta à mes joues. Passer du bon temps avec Aleyah ? Non, ce n'était pas exactement ça... Ou peut-être que si ? Je ne voulais pas me l'avouer, mais une vérité insaisissable commençait à se frayer un chemin dans mon esprit.

— Pedro, tu es bien perspicace... Non, ce n'est pas ça... murmurai-je, plus pour moi-même que pour lui.

— Vraiment ? Pedro s'approcha, ses yeux bruns ne lâchant pas les miens. Alors pourquoi tu as rougi comme une pivoine quand je l'ai mentionnée ?

J'aurais du t'oublier | P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant