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PDV Pablo

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PDV Pablo

La nuit tombe doucement sur Barcelone, mais nous restons encore au sommet des Bunkers del Carmel avec Aleyah. Je suis allongé sur le sol, les jambes tendues devant moi. Aleyah est étendue horizontalement à mes côtés, sa tête reposant doucement sur mes cuisses. Ses bras sont étendus le long de son corps, et ses jambes sont déployées en diagonale, presque croisées avec les miennes. Mon dos s'appuie contre un mur couvert de graffiti, les éclats de couleur des œuvres murales offrant un contraste frappant avec la lumière déclinante.

Cela fait presque dix heures que nous sommes ici, et pourtant, le temps semble s'être écoulé avec une rapidité stupéfiante. Depuis que nous avons pris place sur ce promontoire, nous avons échangé sans interruption, chaque moment se remplissant d'une nouvelle conversation. Au début, nos discussions étaient légères, centrées sur des sujets divers et parfois futiles. Mais au fil des heures, nos échanges se sont faits de plus en plus profonds, abordant des thèmes plus personnels et intimes.

Chaque sujet que nous avons exploré a révélé une facette différente de nous-mêmes, nous permettant de nous dévoiler peu à peu. À travers ces dialogues sincères, j'ai eu l'occasion de découvrir des aspects d'Aleyah que je n'avais pas perçus auparavant, des éléments qui dévoilent la complexité et la profondeur de sa personnalité. De mon côté, j'ai aussi partagé des aspects de moi-même que je garde généralement pour moi, et je crois qu'Aleyah a eu la chance de me voir sous un jour plus authentique, si on peut dire ça comme cela.

– Je sais que tu m'as menti tout à l'heure. Tu n'es pas très bonne menteuse, Aleyah. Pourquoi pleurais-tu quand je suis venu te chercher ?

– On ne peut rien te cacher, Sherlock, murmura-t-elle en détournant le regard, comme si le poids des souvenirs la submergeait.

– Dis-moi...

– C'est... c'est difficile pour moi de parler de ça. Je vais essayer, mais ça va me prendre un peu de temps.

– Prends tout le temps qu'il te faut, Corazoncito.

– Je vais finir par m'attacher, voir même m'habituer à ce surnom, tu sais ?

– Ce n'est pas un problème.

Aleyah, les yeux rougis par les larmes, respirait avec peine, ses épaules, elles, étaient secouées par des sanglots incontrôlables. Sa voix était chancelante, chaque mot trahissant l'immense douleur qu'elle portait. Alors j'ai posé mes mains sur ses épaules, dans la tentative de la calmer.

–Je me souviens de cette journée avec une clarté déchirante. C'était une journée ensoleillée, le ciel d'un bleu intense et sans nuages, offrant un contraste cruel avec ce qui allait se produire. Nous étions en route pour une sortie entre père et fille, un moment simple et heureux. Le paysage défilait paisiblement à travers les fenêtres de la voiture, les rayons du soleil illuminant notre route, elle souffla un bon coup avant de reprendre en parlant un peu plus bas, puis, en un instant, tout a changé. Mon père à reçu une notification sur son téléphone et une autre voiture a surgi, dérapant de façon incontrôlée. Mon père n'a pas fait attention au feu rouge, il était trop occupé à reluquer son écran, c'est comme s'il n'existait que cette foutue notification, et l'impact a été immédiat. Le choc était d'une violence inouïe. Le bruit de la collision était écrasant, un fracas assourdissant de métal déformé et de verre brisé. Les éclats de verre volaient dans toutes les directions, illuminant l'intérieur de la voiture comme des éclairs tranchants. Les sirènes des ambulances se faisaient entendre au loin, se mêlant aux cris désespérés des passants et des autres conducteurs, créant une symphonie de panique et de douleur.

J'aurais du t'oublier | P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant