Chapitre 44: Chasé le naturel...

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D'un coup de pied, il m'envoie valser. Je roule sur la fine herbe en poussant un hurlement quand je me rends compte que je suis au bord de la falaise.

– Relève-toi !

Un couteau se plante dans l'herbe, me poussant à me redresser d'un bond.

– Riccardo, je suis une femme ! Il fait tourner son poignard entre ses doigts avant de charger ; je me mets instantanément en défense.

– Ça ne fera aucune différence pour Tommaso que tu sois une femme. J'esquive le premier coup de poignard. Dès que je décèle une ouverture, je lui flanque un coup au visage.

– Tu te fous de moi ? Mets plus de force dans tes coups !

– Si tu insistes. Le prenant au dépourvu, je le frappe à l'entrejambe. Le démon se plie en deux en éructant.

– Merde, je vais te tuer ! Putain, nous allons faire une pause. Je laisse échapper un soupir de soulagement. Je n'en peux plus ; nous nous entraînons depuis plus d'une heure, ma respiration est erratique et j'ai besoin d'un bain. Ajoute à ça mon crâne qui est toujours douloureux à cause de ma folle soirée de la veille. Soirée dont je n'ai absolument aucun souvenir !

Je me suis réveillée sur cette falaise dans les bras de Riccardo, il était torse nu. Pour cause, je portais sa chemise. Il n'a rien voulu me dire. À toutes mes questions, il s'est contenté de sourire. Une seule fois, il m'a répondu en faisant un sous-entendu. Alors je suis là, depuis mon réveil, à me demander si nous avons couché ensemble ou non.

Ni Arya ni Camille n'ont pu me dire ce qui s'est passé la veille, et ça me rend malade. D'ailleurs, elles sont aussi paumées que moi. Camille s'est réveillée dans les bras d'un homme et elle panique car elle ne sait pas ce qui s'est passé ; elle en veut à Luca et Dante de l'avoir laissée ramener un inconnu dans la maison de vacances.

Le pauvre, il a sûrement regretté sa nuit avec Camille parce qu'avant de le laisser partir, Luca et Riccardo lui en font passer un interrogatoire. Ces derniers pensent que c'est nécessaire car n'importe qui peut être Tommaso. Même si j'ai réussi à les convaincre de laisser le motard tranquille, il était trop grand et trop mince pour être Tommaso Dominguez.

– Riccardo, il s'est passé quoi hier ? Il s'avance jusqu'au bord de la falaise, là où je me tiens, et se met derrière moi. Je sens la chaleur dégagée par son corps et son souffle sur ma nuque.

– Je te l'ai déjà dit.

– Non, je veux la vérité.

Sa main au tatouage tribal s'enroule autour de mon ventre et il me serre contre son torse.

– La vérité, c'est que j'ai passé l'une des plus belles nuits de ma putain d'existence. Ma poitrine se gonfle, bloquant mon souffle au passage, les lèvres du démon effleurent ma nuque. Sa main s'ouvre en éventail, recouvrant mon ventre.

La Pieuvre De L'ombre 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant