Chapitre 38: Arya ce petit serpent

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Les minutes suivantes, le pont est envahi.

La première personne qui débarque, c'est Camille. Elle porte un jean sombre et un pull en cachemire dans les mêmes tons, ses longs cheveux sombres cascadant jusqu'à ses épaules.

Elle est suivie par Arya, qui s'avance dans ma direction en hurlant. Son bras est encore dans le plâtre à cause de l'attaque à la bombe.

– Gayle ! hurle la blonde lumineuse en me sautant dessus, entourant son bras valide autour de mon cou. Je suis surprise de la voir ici, mais je lui rends son étreinte, sincèrement ravie.

Arya s'écarte pour me laisser voir une autre personne, qui m'a également beaucoup manqué. On ne s'est pas vus depuis ma sortie de l'hôpital, il y a une semaine.

– Dante ! m'écrié-je en me précipitant vers lui, et il me rattrape en plein vol en éclatant de rire.

– Salut toi ! déclare mon ami en me rendant mon étreinte, les mains autour de ma taille.

– Je suis tellement contente de te voir ! Je declare en m'éloignant juste assez pour prendre son visage entre mes mains, compressant ses joues, ce qui le fait rire encore plus.

– Pour ce genre d'accueil, je viendrai aussi souvent que tu le voudras. Maintenant, écarte-toi, il faut que j'aille aux toilettes. Il se dirige à l'intérieur, presque en courant, une valise dans chaque main.

Camille me regarde avec sur le visage la même expression hautaine que lors de notre première rencontre au restaurant.

– Gayle, c'est ça ?

– Heu... je commence avec hésitation, ne sachant pas ce qui lui prend.

– Parfait. Elle jette sa valise à mes pieds, manquant de m'écraser les orteils. Veille à ce que mes vêtements soient bien rangés et je voudrais manger quelque chose. Camille s'éloigne en rejetant sa longue crinière en arrière dans un roulement de hanche affriolant. Je fais un pas dans sa direction, prête à lui refaire le portrait, mais Arya me retient en riant.

– Elle ne mérite pas que tu commettes un homicide.

Camille revient en éclatant de rire puis elle me prend dans ses bras. J'ai déjà assez à faire avec les sautes d'humeur de Riccardo, je ne vais pas en rajouter avec les siennes.

– Je voulais juste vérifier que je n'avais pas perdu mon côté bad bitch.

Je lève les yeux au ciel, je ne suis pas sûre qu'elle le perde un jour.

Je me demande à quoi joue Riccardo. Pourquoi ne m'a-t-il pas prévenu qu'ils viendraient ? Ce n'est pas que cela me dérange, mais je pensais que nous ferions ce voyage au village des pêcheurs seuls. D'un côté, je suis réellement soulagée ; rester dans un espace réduit seule avec le démon est dangereux pour ma sanré mentale, bien assez fragile, je ne contrôle pas mes sentiments avec lui.

Je me tourne vers ce dernier, je sursaute presque quand je me rends compte qu'il me fixe, avec une intensité presque désarmante. Son visage est sans expression, mais je jurerais qu'il se retient de me tuer.

Qu'est-ce qui lui prend ? Sans un mot, il ramasse la valise de Camille, écroulée sur le pont, avant de s'éloigner.

– Je crois qu'il y en a un qui n'a pas apprécié ton petit câlin avec Dante ! chantonne Arya en passant son bras valide sous le mien pour m'entraîner à l'intérieur.

– Quoi ? Dante est mon ami, et Riccardo s'en moque ! Mais sa mise en garde à propos de son cousin durant le dîner me revient. Il était en colère, j'en suis sûre. Mais ça n'a rien à voir avec moi, si ? Pourquoi la probabilité qu'il puisse être jaloux remue-t-elle quelque chose d'étrange dans mon ventre ?

La Pieuvre De L'ombre 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant