Elle ne répondit rien, elle regardait dans le vide. Je la vis trembler, alors je pris le sac, en sort une couverture et la déposait sur elle. Elle me remercia d’un sourire, puis je repris :
Avant ton arrivée, j’étais assez violent avec les autres prisonniers. Je ne maîtrisais pas ma colère, les bagarres s'enchaînaient, je faisais des allers-retours en cellule d’isolement. Jusqu’au jour où le directeur me fit une proposition : des combats, illégaux bien sûr. À l’issue de ces combats, il m’avait promis que si je les emportais, j’aurais tout ce dont je désirais. Mais ça ne m’intéressait pas, car la seule chose que je voulais, c’était Angélica, et ça personne ne pouvait me la rendre. Alors j’ai refusé et je me suis calmé. J’ai arrêté les bagarres, je me suis tenu à l’écart des autres jusqu’au jour où tu as mis les pieds dans cette prison. J’avais remarqué la façon dont Julien et ses sbires te traitaient, et je ne pouvais pas laisser ça arriver. Alors, j’ai intervenu, et en essayant de t’aider, je t’ai condamné, car le directeur n’attendait que ça, un moyen pour faire pression sur moi. Il a saisi l’opportunité, il t’a envoyée ici. Alors c’est à cause de moi tout ça, et j’en suis sincèrement désolé. Je n’ai pas trouvé d’autre solution pour tenir ma promesse, alors j’ai accepté les combats. Il me suffit de les gagner, et j’obtiens le droit de venir t’aider.
Elle me regarda bouche bée. Sa bouche s’ouvrit et se referma plusieurs fois comme si elle cherchait les mots exacts.
Tu n’aurais pas dû accepter ces combats, c’est beaucoup trop dangereux, me dit-elle affolée.
Impossible.
Elle secoua la tête négativement.
Tu as encore la possibilité de revenir en arrière, fais-le.
Jamais.
Tu ne me dois rien, enfin Gabriel, tu pourrais mourir pendant ces combats.
Au contraire, je te dois tout.
Elle me regarda d’un air interrogateur mais n’ajouta rien. Le gardien refit son apparition et m’ordonna de le suivre. Je dépose un baiser sur le front d’Alex. Je sentis sa petite main me retenir par le bras lorsque je m'apprêtais à me lever. Elle souffla un “merci”. Je hochai la tête et suivis le gardien qui referma la cellule derrière moi. Sans me retourner, je lançai :
Tu es ma faiblesse, mon ange.
JEFF
Lorsque je vis revenir Gabriel, je m'empresserai de lui demander comment va sa protégée.
Elle essaie de tenir le coup.
Je sentais qu'il était tendu, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça. Je savais que le directeur avait réussi à l'engager pour ces foutus combats. Il ne m'avait rien dit, mais lorsqu'il rentrait avec du sang sur lui, je savais ce que ce sang signifiait.Il a réussi, hein ?
Il souffla et se passa les mains dans ses cheveux, il était fatigué.De quoi tu parles, Jeff ? me demanda Gabriel en soufflant.
Son ton était froid, je sentais la crise de nerfs arriver et je préférais qu'il craque avec moi plutôt qu'avec les gardiens ou d'autres détenus. Alors je lui répondis sur le même ton :Tu crois que je suis aveugle ? Tu combats pour lui!
Qu'est-ce que ça peut te faire ? me répondit le brun.
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SANTOS.
RomanceMa réputation me précède au sein des nombreux gangs du pays, le nom de Gabriel Santos attise la peur, je me suis perdu dans cette noirceur. Je ne pensais pas que ma vie changerait, jusqu'au jour où cette fille a débarquer dans cette prison. Elle est...