SANTOS.

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Flashback entraînement avec Ray

"Si jamais tu te retrouves coincée au sol, mets un coup de genou sur l’arrière du crâne de ton adversaire. Ça le déstabilisera quelques instants et ça te permettra de reprendre le contrôle."

Retour au présent

Je pris de l’élan malgré les coups qu’il m'avait infligés. Sans qu’il s’y attende, mon genou frappa l’arrière de son crâne empli de tatouages. Comme me l’avait expliqué Ray, cela le perturba. J’en profite pour lui donner un coup de tête et le plaquer au sol. Comme il l'avait fait quelques instants plus tôt, je le frappai de toutes mes forces sans vraiment regarder où je frappais. Je repensais à Gabriel, à ma mère. La haine monte en moi. Je n’avais jamais été autant en colère qu’actuellement, ce qui augmenta l’intensité de mes coups. Il y avait du sang partout, y compris le mien. La rage s'empare de moi. J’avais trouvé le secret pour gagner ces combats : me laisser imprégner par la rage qui sommeillait en moi. La fin du combat se fit entendre. L’homme qui avait annoncé nos noms leva mon bras en guise de victoire. Les spectateurs criaient à s’en déchirer la voix. J’étais devenue un monstre. Je vis l’homme que j’avais frappé jusqu’à ce qu’il soit inconscient. Pendant une petite seconde, j’eus peur. Pour la première fois, je n’avais pas peur des personnes qui m'entourent. J’avais peur de moi, de celle que j’allais devenir.

De retour dans ma cellule, le directeur entra et me dit :

Je ne m’attendais pas à cette victoire, pour être honnête. Je suis agréablement surpris. Continue, tu es ma nouvelle championne !

Et il partit, me laissant seule. Je me regardai dans le miroir. Mon visage était défiguré. Je ne me reconnaissais pas. Vais-je tenir le coup encore longtemps ? Il faut que j’arrête de réfléchir, mais c’est plus fort que moi. Je n’arrête pas de me dire que la personne que je vois dans ce miroir n’est pas celle que j’étais avant. Qui suis-je ? Je plaqua les mains de chaque côté du miroir, baissai ma tête en essayant de calmer la crise d’angoisse qui voulait se frayer un chemin et s’emparer de mon corps et mon esprit. Une fois ma crise calmée, je respirai encore quelques minutes et fondis en larmes en tapant des poings contre le mur. Je criai de toutes mes forces, laissant ma rage, ma peine et toutes les émotions accumulées durant ces dernières semaines. Je ne serai plus jamais la même.

GABRIEL

Cela fait maintenant trois jours que le directeur ne m'a pas convoqué pour un nouveau combat. Il ne me laisse pas l'opportunité de rendre visite à Alex. Je ne sais même pas si elle va bien ou non. J'ai un mauvais pressentiment. Je ne sais pas ce qui se passe, mais les prisonniers sont agités depuis quelques jours. Nous étions privés de promenade. Nous sortions de nos cellules uniquement pour la douche, et nous n'allons plus au réfectoire pour les repas. J'étais dans ma cellule avec Jeff.

Jeff, demande à tes connaissances ce qui se passe dans cette prison. Ça commence à me rendre fou.

D'accord, j'essaierai de me renseigner lorsque nous serons dans les douches, m’assura mon ami.

Fais attention. Pour je ne sais quelle raison, les gardiens surveillent même nos conversations. 

T'inquiète, Gab, je gère, me dit-il.

Je hochai la tête en guise de réponse et m'allongea sur ma couchette. Le sommeil s'empara de moi.

ALEX

Le directeur ne me laissait aucun répit. Les combats s'accumulent, de jour comme de nuit. Mon visage est gonflé et balafré. Pour le moment, j'avais le dessus pendant les combats, mais je ne sais pas combien de temps j'allais pouvoir tenir le rythme.