Le royaume de Glaciamina

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Glaciamina est une région austère et glaciale

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Glaciamina est une région austère et glaciale. L'été est court, et la neige recouvre la majorité de son territoire, peu importe la saison. Si la contrée ne possédait pas de riches gisements de minerais et de nombreuses poches de magies, dont la quantité et la taille sont à nulle autre pareils ailleurs sur la Terre de l'Ouest, elle n'aurait jamais pu devenir l'une des quatre grandes régions du pays. On pourrait penser à tort que le Pacte de Non-Agression et de Défense commune de la Terre de l'Ouest est essentiel à Glaciamina puisqu'il dépend des autres territoires pour son approvisionnement en céréales, en fruit, et en légumes. Il n'en est rien. Son commerce de pierre précieuse et ses artefacts magiques font de lui le pays le plus aisé des quatre contrées de la Terre de l'Ouest et lui permettent de négocier le prix de ses importations au plus bas.


Inasa, Yoarashi, « Glaciamina : Chroniques d'une terre gelée ».


D'aussi loin que je m'en souvienne, les récits sur le royaume Todoroki m'ont toujours fait rêver. Mon imagination débordante dépeignait la capitale tel un immense château de glaces, accroché aux parois de la montagne et sans cesse agrémenté d'Aurore boréale et autres phénomènes fantastiques. Mes pensées dessinaient du bout des doigts, une bâtisse seigneuriale si vieille et si ancienne, que ses murs regorgeaient de reliques du passé.

S'il est vrai que mes idées fantasmées se sont nourries de mes rêveries pour accroître la renommée supposée de la bastille, il n'en demeure pas moins que le bâtiment en impose. Pas de glace pour architecture, bien sûr. Façonnée dans la pierre, à flanc de montagne, la citadelle surplombe la plus grande ville de Glaciamina et ses hautes tours blanches exigent le respect. Pour atteindre le domicile du roi, il faut gravir un long sentier qui slalome entre les roches et la neige.


Par chance, mes camarades et moi-même avons pu échapper à ce cas de figure. Le château possède une immense plateforme à son sommet qui permet de faire atterrir les dragons sans risque. En cela, nous sommes hautement chanceux. Denki fut d'ailleurs ravi de m'expliquer que c'est l'ancien souverain qui avait ajouté cette zone, dans le but de simplifier la venue des chevaucheurs. Au vu des conditions climatiques extrêmes de la région, il n'est pas forcément aisé d'attirer les étrangers. Même si les chevaucheurs sont capables de vivre à la dure, je ne peux qu'imaginer à quel point cela doit leur plaire, de se savoir si désirés.

En comparaison, mon comté fait peine à voir. Là-bas, les dragons sont obligés de s'accrocher maladroitement à nos grandes tours pour atterrir ; lorsqu'ils ne sont pas contraints de planer dans le ciel pendant des heures.


Alors que je pose pied à terre, mon corps enveloppé dans une chemise, un pull et un épais manteau, je ne peux retenir un reniflement disgracieux suivi d'un long frisson. Le gel barde mes cils. Le froid glacial en est tout autant la cause, que les nuages humides que nous avons dû affronter quand nous sommes descendus.

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