Cela ne m'empêchera pas d'essayer

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- Pourquoi ne s'en charge-t-elle pas elle-même ?!

- Katchan ! Elle est débordée ! Il s'agit de la reine tout de même !

- Parce que tu ne l'es pas, peut-être ? J'ai une seule journée de liberté, et je compte bien la passer en ta compagnie ! Il est hors de question qu'elle me prive de cela !


Mon bras enroulé autour du sien, j'observe mon futur époux se plaindre de Son Altesse. J'en profite pour admirer son visage, les nattes dans ses mèches blondes, ou encore la fine cicatrice qui zèbre sa joue droite. Ce matin, j'en ai découvert une nouvelle sur son épaule gauche, issu de sa précédente altercation avec les Juhyos. Cela paraît si habituel d'en cumuler pour Katsuki qu'il n'a pas jugé bon de m'en parler. Mais moi, je tiens à avoir vent de ses dernières blessures ! Sinon, comment être certain qu'il en prend soin pour se rétablir au plus vite ?

Les couloirs sont bien animés autour de nous. Suivants et servantes déambulent. Seuls les gardes manquent à l'appel, car la plupart d'entre eux sont affrétés aux rondes contre les Juhyos.


- Et de toute manière, pourquoi te demander cela... ? grommelle Katsuki au bout d'un instant.

- La reine aimerait que je relève des cas similaires pour point de comparaison avec les Juhyos. Il est vrai qu'au travers de nos quatre royaumes, il y a matière à étudier ! J'ai longuement feuilleté les bestiaires des différentes contrées quand j'étais à Terracultura, alors j'espère pouvoir dénicher quelque chose rapidement ! Pour être honnête, j'ai déjà songé aux morses des sables. Vous savez, les créatures qu'on peut trouver sur les plages d'Aquapiscara ! En avez-vous déjà vu ?

- Je ne comprends toujours pas pourquoi cette recherche devrait t'incomber...


La mauvaise foi de mon futur époux est évidente, mais je ne lui en tiens pas rigueur. J'aimerais moi aussi pouvoir profiter de cette journée de tranquillité en sa compagnie. Nous avons tant flâné au lit ce matin, et pourtant, Dieu sait le nombre de choses que j'ai envie de faire avec Katsuki ! Ce jour risque de passer bien trop vite...


- Ne peut-elle pas voir cela avec les érudits ?!

- Elle l'a déjà fait. je réponds. Mais selon eux, c'est la nouvelle infrastructure qui cause les offensives des Juhyos. Ils n'accordent pas de crédit aux autres théories et se concentrent sur la possibilité de créer une ouverture sous le château, afin de fermer les mines à l'extérieur.

- Dans ce cas, pourquoi toutes ces histoires, s'ils ont déjà trouvé une solution ?

- Hmm... hé bien... n'est-ce pas un peu étrange que les Juhyos n'attaquent pas les mines directement, si c'est vraiment de là que vient le problème ?


Cette fois, je vois Katsuki froncer les sourcils. En dépit de sa mauvaise humeur, il prend le temps d'accorder son attention à ma remarque.


- Il est vrai que leur comportement est plutôt anormal. Il souffle et retrouve son air exaspéré presque aussitôt. Mais qu'importe ! Que cela ait du sens ou non ne change pas la situation ! Tout ce que je souhaite c'est que ce maudit statu quo cesse ! Nous n'allons pas rester toute notre vie dans ce fichu château, nom d'une vouivre !


Mon visage se fend d'un sourire, alors que mes pas rapides tiennent à présent le rythme des larges enjambées de Katsuki sans aucun souci. Je sais que si mon futur époux est d'aussi mauvaise humeur, c'est parce que je lui ai fait part de mon intention de passer par la grande bibliothèque pour récupérer un ouvrage à ce sujet.

Epouse moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant