XII.

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Grand mystère ancien dans mon coeur
Fruit de milliers de dures nuits de labeur
Venus des milles eaux sans ses sens
Sortant de la mer en goûtant son essence
Veuve orpheline d'une aura de solitude
Descendante des enfers et des temps rudes
Le paradis sonne à ses portes en ces heures
Mais dans sa geôle tout se meurt
Derrière le mur trompeux d'estampes
Se cachent la sueur et les larmes de ses tempes
Satan décida d'ôter une fleur du jardin d'Eden
Pour en faire le genèse de la haine
Mais qui voit la prison qui sévit?
Qui prévoit les saisons fleuries?
Un Orphée cherchant Eurydice s'avance
Il est frêle et ressent la terrible engeance
L'engeance qui garde captive la juste fée
Mais la justice n'a pas sa place dans cette réalité
L'Orphée chante et ouvre la voie aux anges
Mais quel héros faudra-t-il sans qu'on la dérange?
Cultivons l'âme de la prisonnière
Et jamais je ne regarderai derrière
Jamais plus de relecture de mes pas
Le code est clair: la morsure rend las
Et pourtant dans un brin d'espoir immature
La femme étreint les doux fruits mûrs
Ceux de la déraison raisonnée
Ceux du chaos organisé.

MelancholiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant