XLIV.

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Une rose, seule sur la colline
Rouge, sanglante, solitaire
Dans tout ce décors empli de vert
La nature sauvage et maline

La rose, avec ses pétales étincelants
Éclairait les insectes venus butiner
Le polen devenu sacré
Pour ces petits êtres vivants

Ils la prenaient pour une déesse
Pour une diligente beauté
Qui les faisaient tous chavirer
De leur nectar la maîtresse

Ces petits insectes la vénéraient
Ils voulaient prendre son polen
Le ramener à leur reine
Et à la ruche le transformer

Mais, il se passa une étrangeté
La rose les subjugua tant
Qu'elle en fit ses servants
Elle n'eu qu'un pétale à montrer

Les insectes en firent leur reine
Ils lui donnèrent leurs trouvailles
Mais rien qui à la rose n'aille
Elle commença à nourrir leur haine

Transformant des abeilles en soldats
Des êtres vivants en bêtes
Ils obéirent pour qu'elle les rejette
Alors que pour elle ils se prosternaient bien bas

Elle les dupa, en fit des coureurs
Tentant d'attraper les ennemis
De la rose de leur vie
Essayant de gagner son coeur

Elle les fit tous tomber un à un
Des abeilles fit des jouets
Des insectes joyeux et dévoués
Qui moururent dans leur chagrin

Pour une reine sans refrain
Pour une rose sans couplet
Pour une fleur, une beauté
Ils se dévouèrent jusqu'à leur fin.

MelancholiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant