XXI.

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Sur la plaine où gisent les hommes
Les corbeaux voraces s'étonnent
De voir tant de nourriture
Tant de viande à pature.

La chaire s'étend sur l'herbe
Nous avons oublié le verbe
La victoire des uns
Fis la défaite des autres

Réussite du système
Ce champs blème
Recèle les morts d'un pays
Qui est maintenant conquis.

Voici une piteuse représentation de mon coeur!
Vous comprendrez pourquoi je me meurs
Des combats terribles s'y déroulent
Des émeutes, mouvements de foule

La fougue m'habite ici-bas
Tout comme la sagesse las
Je ne puis m'interdire
De rêver de lui dire.

Tout déballer, tout avouer
Plus de faux regards
Plus de garçon hagard
À la cause de mes luttes me dévouer

La cause est loin, distante
De la mélodie elle est parente
Tout comme du terrible combat
Qui dans ma poitrine s'abat

J'entends le son des tambours
Les clairons de l'amour
L'armée avance rapidement
Le pas des hommes râlant

Cette armée vient conquérir mon bien
Ces troupes assiègent mon jardin
Celui que je garde secret à tous
Forêt verte, emplie de mousse.

Les combats s'intensifient
Alors que ma défaite approche
Pourtant elle n'est pas proche
La raisons de tout ces cris.

Je suis conquis.

MelancholiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant