Chapitre 3

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Ivy

Je fixe l'horloge en face de mon lit, depuis environ dix heures, je la regarder. Les secondes, les minutes, les heures passèrent. Il est actuellement douze heures. Deux heures que je contemplais cette foutue pendule à penser à tout ce qui c'était passer et d'essayer de comprendre pourquoi et comment.

Je tourne ma tête vers la fenêtre, en regardant le ciel pluvieux, je me remémore ce qu'il s'était passé hier. Mon cœur était brisé. C'est pour ça qu'Evans, enfin Ronan, réagissait comme ça. À être aussi distant et à ne pas me parler de sa vie. Je l'avais considéré comme mon meilleur ami, la seule personne avec qui j'avais confiance. Je me sentais totalement trahis.

Ils m'ont kidnappé, mais qui viendra me libérer ? Ma mère ? Certainement pas, vu ce qu'elle me fait subir. Mon père ? Je crois qu'il a oublié mon existence. Et de plus, je ne sais pourquoi ça m'arrive, qu'est-ce j'avais fait ? Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter une vie aussi pourrie que les dents de ma mère.

Est-ce que un jour, vais-je trouver le bonheur ? Je suis peut-être destiner à souffrir ? Une goute salé vient de se glisser le long de ma joue. Ces putain de larmes. Comme si je n'avais pas assez pleurer depuis que je suis née.

Chez moi, le soir, c'était le seul moment de la journée que je m'autorisais à pleurer. Ça me faisait du bien de tout sortir, mais parfois, ça en devenait douloureux. Je ne respirais plus, j'étouffais tellement les larmes coulaient.

Dans des moments comme celui-là, j'écoute de la musique. La musique me sauve la vie, c'est la seule chose à laquelle je pouvais m'accrocher. Elle me permettait d'oublier et de ne penser qu'à la mélodie et aux paroles de la chanson. Mais je n'ai pas mon téléphone sur moi, alors je peux aller me faire foutre.

Une montée nauséeuse arrive dans ma bouche. Je sors précipitamment de ma « nouvelle chambre » où je vais pourrir dedans, pour aller dans la salle de bain qui est juste à côté, je cours aux toilettes vomir, le stresse que j'ai depuis hier me rend malade.

Tu es malade? Me fait sursauter la voix de Ronan.

C'est quoi cette question ? Non, je suis en forme ça ne se voit pas. Je suis en PLS sur tes chiottes, ce n'est pas pour les nettoyer. Bouffon. Je l'entends soupirer et quitter la pièce, mais revient une minute après avec un médicament et en verre d'eau.

Tiens. Logiquement tu te sentira un peu mieux, déclara-t-il.

Quelle gentillesse.

Je ne le remercie pas pour autant, je ne vais pas donner la moindre politesse à cette personne qui m'a trahie. Je prends le verre d'eau et le médicament, qui était en plus dégueulasse, que j'avale d'un trait. Il reprend le verre et repart.

Je vais devant le lavabo et me rince le visage. Je me scrute dans le miroir. Ça va aller, Ivy. Tout ira bien. Comme on dit : rien n'arrive jamais par hasard.

Je sors de la salle de bain et je pars explorer cette fameuse maison. Dont je pense rester jusqu'à la fin de mes jours. Alors autant la visiter. En arrivant dans le salon, je suis impressionné par la grandeur de la pièce. Les murs étaient blancs et les meubles qui remplirent la pièce sont principalement noirs. Basique. Au milieu, se trouvait un grand canapé. On pourrait, même, mettre une équipe de foot entière. En face, il y a une grande télévision. Ce n'est pas un salon, c'est carrément un cinéma !

La salle à manger est juste à côté. La table était tout aussi grande que le canapé. Et puis enfin la cuisine, tout ici était super grand, ma maison faisait tache et naine à côté.

Je sursaute en entendant la porte claquée.

— HOLAA ! S'exclama une voix. Oh ! J'ignorais que te serais là, je croyais que tu allais arriver beaucoup plus tard.

Just YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant