Chapitre 9

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Ronan

Il était actuellement deux heures du matin. J'étais obligé de surveiller Ivy pour je ne sais quelle raison. Mon connard de père et son fils étaient partis, je ne sais où.

Je n'arrivais pas à dormir. Je pensais trop à ce que Logan avait fait à Ivy. Il me répugnait.

Ma gorge était sèche, alors je me lève pour aller dans la cuisine. Dans le couloir, j'entends des bruits, mon cœur battait plus vite que la normal. Je m'approchais doucement et mon adrénaline redescend quand je vois Ivy affalait dans le canapé à regarder un film, dans le noir. Je vois qu'elle prend ses aises.

Je sens qu'elle me regarde pendant que j'allume la lumière de la cuisine et elle se reconcentre sur son film. Je prends en verre de whisky que je bois cul sec et un deuxième encore.

Je rejoins Ivy sur le canapé. Tellement qu'elle était concentrée sur le film, dont j'ignorais le nom, elle ne me remarque pas s'asseoir à côté d'elle.

— Tu regardes quoi ? L'interrogeais-je.

Tu t'intéresses à elle maintenant ?

— Un film, répondit-elle.

— Sans déconner.

— Ouais, dit-elle en restant concentrée sur son film.

A l'écrans, il y a une fille qui combattait un dragon qui parle et qui crache du feu. Je trouve ça un peu con.

— Damsel, finit-elle par dire.

— Tu veux grignoter un truc ?

— Non merci.

— Tu manges pas beaucoup.

Elle devrait manger un peu plus, pour sa santé, pour elle.

— Tais-toi. Et depuis quand tu te soucis si je mange ou pas.

Depuis que je te connais petit coeur.

— C'était juste une simple question.

— Fermer ta gueule, c'est simple aussi ?

Elle m'énerve. Elle peut bien aller ce faire foutre.

Je décide quand même d'aller prendre à manger dans la cuisine. Je prends quelques trucs dans le placard et je le ramène sur la table basse.

— Il y a des lions, des Snickers et plein d'autres choses.

Cette fois, elle me regarde enfin.

— Merci, chuchota-t-elle.

— Je croyais que tu n'avais pas faim ? Souriais-je.

Ivy leva les yeux au ciel puis elle se reconcentra sur son film en prenant une barre de Snickers. Je continue de la scruter pendant quelques instants. Et je ne sais pourquoi. C'est comme si mes yeux étaient attirés par elle.

Je la connais un peu, mais elle ne me connaît pas si bien que ça. Pendant qu'on était "ami", elle me parlait un peu d'elle et de ce qu'elle faisait. Mais moi, j'inventais une vie que j'aurais voulu avoir.

Quand j'avais douze ans, j'avais dit le métier que je voulais faire à mon père, je voulais prendre soins des animaux, il s'était foutu de ma gueule. Je savais alors que je n'avais pas le choix de travailler avec lui. Il était injuste. Il m'avait privé de tout. Les seules choses que j'avais pour moi, c'était ma maison et mon chat. Mon chat a dix ans, je l'ai eu quand j'en avais treize. C'est le seul cadeau que mon père m'avait offert de gentil. Mon chat me colle toujours et me fait des câlins quand il sent que je ne vais pas bien. Je refuse de croire qu'un jour, je vais le perdre.

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