Chapitre 4

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Ivy

Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien parler de si important.

Mon lit était à côté de la fenêtre alors je pose ma tête contre celle-ci. Je regardais les gouttes de pluie tomber contre la vitre. J'adore les jours pluvieux, j'aime la vibe qu'elle donne. Dans ces moments-là, j'enfilais mes écouteurs et je sortais dehors pour marcher. J'aimais la sensation des gouttes qui tombait sur mes cheveux et mon visage.

Ça faisait maintenant deux heures que j'étais dans ma chambre. Je ne voulais pas y sortir, car bizarrement, je me sentais en sécurité. Une porte qui claqua contre le mur me fit sursauter.

— Tu n'as pas mangé, remarqua Ronan.

Qu'est-ce ça peut lui foutre ? Et de plus, mon stress me coupait l'appétit.

— Je n'ai pas faim.

Il hocha simplement la tête.

— Ce soir, on sort, déclara-t-il toujours avec un ton froid.

Pour ? L'interrogeais-je.

Une mission. Et comme je me dois te surveiller, alors tu viendras avec moi ce soir. Et ça risque d'être une très longue soirée.

Une mission ? Ça pourrait être une opportunité pour moi de m'enfuir.

J'ai besoin de toi pour divertir quelqu'un, tu me serviras à quelque chose pour une fois, petite Conne, cracha-t-il. Et tu devrais prendre une douche, car franchement, tu sens la merde depuis le couloir.

L'enfoiré.

— Tu auras bientôt de nouvelles affaires. Une personne va venir pour toi dans pas longtemps, dit-il toujours aussi froidement.

Il sortit de la chambre en claquant la porte si forte que j'ai crue qu'elle allait se casser. Je soupir de fatigue. Le seul point positif d'être là, c'était que j'étais loin de ma mère, mais le négatif, c'était que chez moi, j'avais mon doudou, mon téléphone et ma musique, puis mes affaires. Mais là ? Je n'ai rien. Si j'avais eu juste en moins mon doudou, j'aurais été contente. Oui, j'ai un doudou à mon âge, et alors ? Mais j'avais le mauvais pressentiment que j'allais vivre un enfer ici. Que je vivrais le même enfer qu'avec ma mère.

***

Quinze minutes plus tard, j'entendis des voix dans le salon et deux minutes après, une fille rentra dans la chambre.

Coucou toi ! s'exclama-t-elle.

Elle était vraiment jolie avec ses cheveux longs noirs et ses yeux verts. Son corps était tout aussi beau. J'enviais tellement son physique. Pourquoi j'avais un corps aussi horrible. J'avais des bleus comme les profondeurs d'un océan et des cicatrice sur mon corps et gravait dans mon âme à jamais. Mon âme était détruite, à cause de ma mère, à cause des hommes qui me violait. Pourquoi je n'avais pas une vie normale. Une vie sans problème grave, une vie où ma mère ne me frappe pas et n'échange pas mon corps contre de l'argent, une vie où mes parents sont ensemble. Une vie simple.

À six ans, en me souvenant très peu des souvenirs avec mon père, lui, il me disait à quel point j'étais jolie, que plus tard, j'allais devenir une putain de star. S'il me voyait maintenant, je le dégoûterais. J'aimerais si bien un jour le revoir. Mais je crois qu'il m'a complètement oublié de sa vie. Il me manque si fort, je l'aimerais toujours. Ce n'est pas de ma faute s'il est parti. N'est-ce pas ?

Bonjour ? dis-je, gêné.

Je suis là pour refaire ta nouvelle garde-robe ! Est-ce que tu pourrais me dire tes mesures, s'il te plaît ? En plus, j'ai grave des idées de vêtements pour toi qui t'iraient super bien, s'enthousiasme-t-elle.

Just YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant