Just You

Chapitre 11

Ronan

Ce matin pendant la dispute avec son père...

En sortant de la douche, je voulais aller dans la cuisine boire un café pour mieux me réveiller, je vois mon père sur le canapé à fixer le vide, les sourcils froncés. Je n'y fais pas attention, tout simplement, car je m'en foutais.

Après avoir bu mon café, je me retourne pour partir et je sens une main s'abattre sur ma joue.

— Mais merde, pourquoi tu fais ça ! M'exclamais-je.

Il a vraiment été bercé trop près du mur celui-là.

— Pourquoi tu as frappé Logan hier quand il était avec l'autre !

— Hein ? Dis-je dans l'incompréhension. J'ai rien fait à ton fils de merde !

Je l'avais à peine touché, Logan pouvait être tellement aussi débile que lui. Putain, mais j'en ai vraiment marre d'être ici. À chaque problème, on met toujours la faute sur moi. C'est injuste.

— Parle mieux, dit-il en me giflant encore une fois. Putain, si j'avais su, j'aurais demandé à ta mère de t'avorter.

Face à cette phrase, j'ai un pincement au cœur. Pourtant, j'ai l'habitude, mais ça en devenait lourd.

— Ouais, affirmais-je. Tu aurais du, comme ça, je n'aurais pas atterri dans cette vie et dans cette famille de merde !

Je le pousse brusquement de mon chemin pour retourner dans la salle de bains. Je pose mes mains sur le lavabo et je me scrutais face au miroir en remarquant que j'avais les larmes aux yeux. Ça devient trop dure...

Je rince mon visage plusieurs fois avant d'aller voir Ivy pour lui dire de préparer des affaires. Je dois l'emmener avec moi à San Diego pour retrouver la personne qui a brûlé la maison du connard qui me sert de demi-frère.

***

Le soir 23 heures à San Diego, dans la chambre...

Dans la salle de bain, j'avais pris de la drogue, la dispute avec mon père de ce matin tournait en boucle dans ma tête et j'avais besoin d'oublier ça pendant quelques instants. Je sais, ce n'est pas la meilleure solution parce que ça peut me détruire, mais au point où j'en suis, elle ne me détruira pas plus de ce que je le suis déjà. Je suis mort à l'intérieur depuis mes six ans, je ne vis pas, je survis.

Je suis allongé sur mon lit, je tourne ma tête vers Ivy qui s'était endormie, sa respiration était désormais calme. Je lui ai redonné son téléphone parce qu'un jour, quand je jouais encore Evans, elle m'avait dit à quel point la musique était son échappatoire et que c'était le seul moyen pour qu'elle s'endorme facilement et de ne pensais à rien d'autre.

Mon échappatoire à moi, c'était la drogue.

Je n'arrivais pas à m'endormir alors je pris mon téléphone, j'avais reçu un message de mon père il y a vingt minutes.

De Papa :

Tu as intérêt à réussir de trouver le véritable coupable, car sinon je te bute. Tu as compris ?

Je lève les yeux au ciel. Sérieusement ? Un père est censé t'encourager et non te menacer, te frapper ou t'insulter, ce n'est pas normal qu'un père fasse ça. Ce n'est pas un père, c'est un monstre, un démon.

Je sais que la vie n'est pas rose, mais ma vie, elle sombre dans le noir. Elle cherche un moyen pour sortir de cette obscurité, en moyen de se sauver, de guérir. Vais-je un jour réussir à retrouver cette lumière ou suis-je destiné à pourrir dans le noir ?