Chapitre 7

9 2 0
                                    

Ronan

Je me lève en sursaut. Je transpirais, ma respiration s'accélérait et mon corps tremblait. J'avais encore fait un mauvais rêve où je voyais ma mère en sang dans mes bras, cette vision qui me hante depuis mes huit ans. Mais à chaque fois, elle mourait différemment. Soit mon père la tabasser à mort, soit c'était moi qui l'avais tué et pleins d'autre encore, plus horrible que les unes que les autres. Je pris une grande inspiration pour calmer mes tremblements. Je fais souvent des cauchemars comme cela.

Mon téléphone vibra à côté de moi, je le pris, je remarque que mon père m'avait appelé cinq fois. Bizarre. Pourquoi m'avait-il appelé autant de fois ?

Je me lève de mon lit, je vais ensuite dans ma salle de bain me rincer le visage pour essayer de remettre mes idées en place. Je me fixais devant le miroir pendant quelques instants. Des bleus et des cicatrices recouvraient mon corps. Bien que mes tatouages les recouvrent, moi, je les voyais encore. J'ai vingt-trois ans, je ne peux me libérer de mon père, mon démon, qui continue toujours de me frapper. Je pourrais m'enfuir, partir loin d'ici. Mais il me retrouva et je souffrirais plus qu'à l'heure d'aujourd'hui. Il m'a dit un jour « Temps que je suis envie, tu m'obéiras et tu resteras avec moi. »

Mon téléphone vibra une nouvelle fois sur mon père.

— Putain, tu réponds enfin, gueula mon père.

— Bonjour d'abord et je dormais.

Je l'entends soupirer.

— Grouille ton cul et viens à la maison, reprend-il.

— Pourquoi ?

— Ta gueule et viens, maintenant, finit-il en raccrochant.

Toujours aussi aimable. Avant de me rendre à la maison, je bois un café et je lave.

***

J'arrive devant la maison, mon père m'attendait déjà devant sa porte. Il me regarde toujours avec un regard de dégoût et énerver.

— Qu'est-ce qu'il y a ? L'interrogeais-je.

Je dois te parler, répondit-il.

— Parler de quoi ? Et tu ne pouvais pas me le dire par téléphone ?

— Non.

Il m'invite à rentrer à l'intérieur de la maison des enfers et de m'asseoir sur un fauteuil en face de lui. Je remarque qu'Ivy était dans la cuisine.

Je hais cette maison. Elle me rappelle ma mère et les bons moments que j'ai passé avec elle, mais elle me rappelle aussi mon père qui me frappait et m'insultait. Pourquoi m'infligeait-il ça ? Pourquoi ne m'aimait-il pas ?

— Logan a eu un gros souci, commença-t-il.

Je soupire de frustration. Logan... Mon grand et demi-frère. C'était le fils de mon père. On était une famille recomposée, mais malheureusement, j'ai eu le même père que lui. Logan avait toujours eu ce qu'il voulait. Et moi, je n'avais rien.

— Et tu ne pouvais pas me le dire au téléphone, soupirais-je agacer.

Il y avait plus important que lui, mon père m'avait dérangé juste pour ça. Ça m'énervait.

— C'était trop important pour te le dire au téléphone.

— Bien évidemment, Logan est toujours trop important, dis-je ironiquement.

Just YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant